J’aime la nouveauté et je suis toujours ouvert aux expériences nouvelles en matière de jeux vidéo. Mais avec Shelter 2, je n’imaginais pas ce qui m’attendait en matière d’expérience nouvelle. Il faut dire qu’être une maman Lynx qui doit s’occuper de la portée de petiots, c’est … assez différent d’un Call Of Duty ou d’un Zelda en effet.
C’est l’histoaaaaaaar de la viiiiiiiiie
Notre aventure commence lors d’une nuit sombre et sauvage. Maman Lynx est poursuivie par une meute de loups affamés qui feraient bien d’elle leur repas du soir. Après avoir échappé à ses poursuivants, notre mère en devenir se fera guider par les astres pour trouver le lieu idéal pour mettre bas. Avec les étoiles pour seul témoins, quatre petits Lynx viendront vous rejoindre et c’est là que l’aventure va réellement commencer. Vous devrez diriger votre mère Lynx pour parcourir l’énorme territoire sauvage qui vous entoure pour partir à la chasse. Votre progéniture a faim et a besoin de prendre des forces avant de pouvoir vous suivre dans vos parties de chasse. Mais attention, le monde qui vous entoure reste une terre où le danger peut survenir inopinément. Les autres prédateurs, bien sûr, seront de la partie mais c’est surtout la nature dont il faudra vous méfier.
Préparez vous pour un choc car Shelter 2 va vous surprendre sur un certain nombre d’aspects. En premier, les graphismes ne ressemblent pas à ce que l’on peut voir habituellement. Le design général de tout objet ou personnage du jeu est un peu anguleux mais surtout les textures utilisées sont un peu spéciales. On dirait qu’elles sont assez pixélisées mais ce style graphique donne une patte toute particulière à l’ensemble. Ça ne plaira assurément pas à tout le monde. et moi même j’avoue que cette direction artistique n’était pas de mon goût tout en étant d’assez bonne qualité. Que voulez-vous, les goûts et les couleurs … Mais le monde de Shelter 2 à également un style assez étonnant en plus de ses graphismes hors norme. Le visuel est tout aussi anguleux que les êtres vivants mais souvent les textures intègrent des signes, formes géométriques ou autres, qui interpellent. Là aussi, on aime ou on n’aime pas mais pour ma part, c’est très mitigé.
Saignant pour moi le lapin, merci
Arrivons maintenant au gameplay. Je ne sais pas si l’on peut dire que le gameplay est simple ou qu’il est un peu limité mais vous en jugerez. Celui-ci se divise en 3 parties : déplacement, chasse et pouponnage. Le déplacement se fait avec un combo clavier/souris. On peut également courrir et sauter sachant que la course dépendra de votre endurance. Vous avez une jauge fort peu visible en bas à gauche de l’écran qui se vide pendant votre course et une fois celle-ci vidée, il faudra marcher. Elle se rechargera rapidement, rassurez-vous mais peut être boostée avec un peu de nourriture. Concernant la nourriture, nous pouvons également chasser. Pour ce faire, le click droit changera votre vision pour mettre temporairement en évidence les autres animaux et les points de repères de la zone. Une fois un animal atteint a la course, principalement des lapins, des rats et des biches, un bon coup de dent et on n’en parle plus. Vous pourrez prendre les petits animaux en bouche pour les amener à vos petits Lynxs ou manger votre proie. Enfin, la partie pouponnage consiste à appeler les petits pour qu’ils vous rejoignent plus vite ou à les prendre dans la bouche pour qu’ils se reposent ou pour les mettre à l’abri.
Voilà, c’est quasi tout. Vous pourrez également ramasser quelques objets pour augmenter vos stats mais sans plus.Le problème est qu’au vu du monde où l’on se promène, c’est trop limité. Ce monde est vaste avec plusieurs zones, pas aussi grand qu’un GTA mais il y a moyen de s’y promenner un bon moment. Il n’y a quasi rien d’autre à faire que courir pour attraper une proie, en nourir vos petis et passer à la proie suivante. Bon, ce n’est pas tout à fait vrai car il faudra compter avec les saisons qui changent très vite et vos petits risquent de mal supporter la pluie batante et la neige. Vous risquez fort d’en voir certains mourrir et, malheureusement pour eux, il n’y a pas de respawn. Mais bon, ce n’est pas Byzance non plus car il suffit de les nourrir souvent et de trouver un abri de temps à autre pour en être quitte. Et les attaques d’autres animaux sont vraiment assez rares, trop pour être vraiment handicapantes. En gros on s’ennuie ferme dans Shelter 2.
Il manque de la magie …
C’est assez paradoxal car les premières minutes de jeu sont relativement poétiques avec la fuite de la mère Lynx, les étoiles liées entre elles en constéllations qui vous guident et finalement la naissance des petits. Jusque là, le jeu est ultra dirigiste mais captivant. Par la suite, on se trouve laché dans cette savane sauvage sans aucune indication si ce n’est de très rares explications sur un movement à effectuer comme un saut ou boire à une rivière. Vous ne savez pas quel est le but, comment vous en sortir ou quoi que ce soit d’autres. Je suis assez partisan de ne pas trop prendre le joueur par la main pour se lancer dans un jeu mais dans ce genre d’expérience, car Shelter 2 est vraiment une expérience au même titre que Flower par exemple, un peu d’aide n’aurait pas été superflu. Pourtant, je suis certain que le potentiel d’un tel jeu aurait pu être vraiment sympathique à jouer. Et les quelques idées comme continuer l’aventure avec l’un de vos petits qui a survécu sa première saison (assez courte en plus) est pas mal du tout mais franchement, le concept est très loin d’être prenant dans son ensemble.
En conclusion
Avant d’acheter Shelter 2, il faut vraiment savoir à quoi l’on va se confronter. C’est assez vide, très répétitif et on ne sait pas du tout ce que l’on peut ou doit faire si ce n’est chasser pour nourrir ses petits. Avec son style graphique très particulier et son concept pas super bien exploité, Shelter 2 fait partie de ces jeux qui ne conviennent qu’à un très restreint public de niche.