Il est plutôt difficile de se démarquer quand on développe un jeu, c’est peut-être pour cela que Rock Pocket Games à décidé de partir sur un concept assez déjanté. Avec Shiftlings, on sera au contrôle de deux extraterrestres complètement loufoques, dans un jeu de plates-formes qui l’est tout autant. Reste à voir si cela suffira pour marquer durablement les joueurs. Mais nous donner envie d’y jouer, ce serait déjà un bon début.
À deux c’est toujours mieux
Le pitch de départ de Shiftlings est un peu bizarre sur les bords, il faut bien l’admettre. Dans le cadre d’un genre de téléréalité, nos deux petits bonhommes doivent jouer les techniciens de service, en réparant tout ce qui doit l’être. Jusque là rien de bien compliqué, sauf qu’un de nos deux compères se met dans la tête d’essayer une bouteille de soda expérimental, qui va lui conférer de sérieux problèmes de pot d’échappement. Des gaz qui vont remplir sa combinaison, le faisant par la même occasion gonfler comme un ballon. Une taille démesurée qu’il va pouvoir transmettre à son camarade extraterrestre, car leur combinaison son relié par un câble. Rien que ça.
Pas besoin d’une boule de cristal, pour comprendre qu’il s’agit là d’une excuse pour nous lancer dans un jeu qui va miser sur la coopération entre les deux loustics. Même s’il sera possible de s’y mettre à deux joueurs, il est toujours possible de jouer à Shiftlings en solo, passant d’un personnage à l’autre par la simple pression d’un bouton. Le principe sera de réparer un élément dans un niveau, puis atteindre la sortie de ce dernier. Rien de compliqué en soi, sauf que notre parcours va être jonché de divers énigmes qu’il va falloir résoudre en s’aidant de la nouvelle capacité de nos deux protagonistes. C’est donc une cinquantaine de niveaux qui nous attendent, reprenant plus ou moins toujours le même concept. Même s’il faudra noter quelques variantes de temps à autre.
Sympathique, mais non révolutionnaire
Autant le dire tout de suite, Shiftlings ne se démarque pas vraiment de la concurrence. Les différents puzzles qu’on va être amené à rencontrer utilisent pour la plupart des mécaniques qu’on a déjà vu ailleurs. Rien de dramatique, car cela fonctionne correctement, mais on aurait aimé que le concept soit poussé un peu plus loin. Globalement, le personnage qui ne sera pas gonfler, va être le plus mobile et pourra passer dans des conduits ou des passages plus tortueux. Tandis qu’il faudra faire attention au plus gros, en évitant que le tuyau qui relie les deux ne soit pas sectionné, car cela vous fera perdre la partie. La difficulté est loin d’être rebutante et ne devrait pas être un souci pour la majorité des joueurs.
C’est un peu moins vrai lorsqu’on se plonge dans la coopération entre deux joueurs, puisque s’il est facile de coordonner les deux personnages quand on joue en solo, c’est un peu moins vrai quand on joue à Shiftlings avec un ami. Pas mal d’énigmes sont basées sur le changement de grandeur entre les deux extraterrestres, ce qui peut vite devenir handicapant si les deux joueurs ne communiquent pas bien entre eux. Donc, même s’il est possible de jouer en ligne, on vous conseillera allègrement de jouer en local, en étant assis bien confortablement dans votre canapé. C’est plus convivial et largement moins prise de tête.
En conclusion
Sans être un grand jeu, Shiftlings n’est pas forcément le titre qui restera dans notre esprit durant un long moment. Aussi vite joué qu’oublié, il n’en reste pas moins un jeu au concept intéressant, mais qui a un peu de mal à être exploiter à fond. C’est typiquement le genre de jeu qu’on vous conseil d’acheter lors d’une promotion, afin de ne pas le payer à plein pot. Sympathique et sans véritable défaut, Shiftlings ne profite néanmoins pas d’une durée de vie astronomique et c’est loin d’être le plus beau jeu du monde. Il n’en reste pas moins agréable à jouer et c’est déjà un bon point en soi.