Test – Shovel Knight : c’est la pelle de l’aventure

Shovel Knight, le jeu bien connu des amateurs de Kickstarter débarque enfin sur nos écrans plats. Pour les rares qui ont loupé le train en marche, on parle ici d’un jeu de plateforme typé rétro venant du secteur des jeux indépendants. Et, ayant tellement bien marché sur PC, ce chouette petit jeu sa retrouve désormais sur toutes nos plateformes de jeu de salon. Yahooouu, affutez vos pelles tout le monde.

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Le chevalier s’est pris un râteau

Dans Shovel Knight, on contrôle un chevalier puissant, aguerri et friand de quêtes et de trésors à trouver. Notre héros est toujours en compagnie de son pendant féminin : Shield Knight. Mais, un jour, Shield Knight disparait au cours d’une des aventures de nos deux chevaliers. Meurtri et terrassé par cette perte, le chevalier à la pelle décida de mettre à sa vie aventureuse pour se consacrer à l’agriculture … le maniement de la pelle n’ayant aucun secret pour lui. Cette décision fut remise en question par l’arrivée dans la région de l’Enchanteresse et de sa légion de chevaliers ténébreux qui répandirent les ténèbres et la désolation. Shovel Knight décida de ressortir sa légendaire pelle de sa remise à outil pour combattre cette horde maléfique et peut-être retrouver Shield Knight.

Le pitch de départ est simple mais efficace et surtout on y remarque une chose : l’humour. Celui-ci restera omniprésent dans tout le jeu, enfin surtout dans les dialogues et quelques rares passages de jeu. Mais la première chose que l’on remarque avec ce sympathique jeu de plateforme, ce sont toutes les références que les développeurs se sont évertués à placer. Et ces références très bien exploitées sont une des raison du succès de Shovel Knight. La plus évidente reste le lien avec les premiers Megaman. Chaque ennemi a une particularité bien précise, que ce soit à son environnement ou à ses pouvoirs. Et si on ne peut pas récupérer les pouvoirs de l’ennemi vaincu comme dans Megaman, il y a quelque chose d’autre qui s’en rapproche mais j’y reviendrais plus loin.

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Boing, boing, boing

Deuxième référence facilement visible, c’est avec le jeu Duck Tales (La bande à Picsou). Et là, c’est surtout à l’utilisation de la pelle lors que le Shovel Knight saute. Il peut ainsi diriger sa pelle vers le bas pour toucher les ennemis ou détruire des blocs et cette position peut rester tant qu’il y a quelque chose à frapper en dessous. Picsou faisait de même avec sa canne dans ce vieux jeu de plateformes. La troisième référence sera envers Super Mario et principalement à partir du troisième épisode. En effet, Shovel Knight se déplace sur une carte similaire à celles proposées dans les jeux du plombier moustachu avec la possibilité de choisir son itinéraire ou celle de revenir en arrière. Shovel Knight a également un dernier  lien que je ferais avec le jeu Ghouls’n Ghosts peut-être moins évident à repérer. C’est dans le deuxième village visité que ce lien est vraiment visible avec le fait d’acheter de nouvelles armures de couleur et de capacité différente (dans le même ordre que dans Ghouls’n Ghosts). Mais aussi, c’est parce que la musique de ce village est celle du deuxième niveau du jeu Ghouls’n Ghosts … mon cœur de gamer a bondi lorsque j’ai remarqué cette référence. Bravo les gars. Il y a bien aussi un peu de Castlevania dans de certains niveaux ou même du level-design pour les plus méticuleux.

Mais revenons sur ce Shovel Knight et ce qu’il propose. En premier, ce jeu de plateforme est vraiment typé rétro avec ses graphismes qui sentent bon l’époque des 16 bits. Et oui, même si on le compare beaucoup à des jeux NES principalement, le niveau de détails graphiques le rend beaucoup plus proche de ce que proposaient les Super Nintendo et Megadrive. Il y a beaucoup d’environnements différents, les décors sont assez colorés et le niveau de détail est très correct. Il y a une grande variété d’ennemis mais également de pièges. La maniabilité est très bonne sauf à un moment bien précis. Lorsque vous passez d’un écran à un autre (du haut vers le bas principalement), votre héros devient incontrôlable pendant cours laps de temps qui est malheureusement suffisant pour rater la plateforme que vous visiez. Vu qu’il y a quelques niveaux qui jouent beaucoup sur ces déplacement en hauteur (tours, …), vous aurez vite à faire avec ce petit souci qu’il faudra anticiper.

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Tiens toi à la pelle, je retire le manche

Mis à part çà, on aura quelques petits mouvements amusant comme le fait de creuser des tas de terre pour déterrer des bonus, charger son attaque ou utiliser des objets magiques que l’on trouve et achète dans quasi chaque niveau. La maniabilité de notre Shovel Knight est donc très bonne mais qu’en est-il du level-design? Après-tout, c’est aussi çà qui va assoir la qualité du jeu. Et bien il est a la mesure du reste : très bon. Il y a beaucoup de zones où la maniabilité évolue un peu par rapport au level-design, les niveaux sont bien construits et il y a pas mal de zones secrètes à découvrir. Et il y a même des zones à redécouvrir avec le bon objet pour les plus acharnés. Couplez çà à ce petit aspect recherche de trésors bien construit ainsi qu’à cet humour parfois … spécial … comme avec le poisson géant, mélange de carpe et de pomme qui organise un ballet musical avec ses sujets poissons. Dommage pourtant que ce délire ne soit pas plus présent encore. Mais, surtout, il est bien dommage que le jeu soit bien trop court à mon goût. Il vous faudra entre 5 et 6 heures de jeu pour en voir le bout, ce qui est un peu maigre au regard de tout ce qui a été proposé au long du jeu.

Pourtant, n’allez pas croire que le jeu soit trop facile car certains passages vous feront friser les moustache à force de les refaire. Mais cette difficulté est malheureusement trop largement compensée par la multitude de points de sauvegarde dans chaque niveau. Bon, c’est bien pour pouvoir avancer rapidement mais le plaisir de jeu, pour les vieux joueurs comme moi, en est un peu réduit. Surtout qu’il n’y a absolument aucun moyen de mourir définitivement. Au pire, on perd de son or à chaque mort et puis c’est tout. Et encore, il y a moyen de récupérer cet or perdu si on revient le chercher au lieu même de sa mort. Mais je pinaille car finalement j’ai passé un très bon moment avec Shovel Knight et je vous le conseille pleinement si vous aimez les bons jeux de plateforme à l’ancienne.

 

En conclusion

Shovel Knight est un très bon jeu de plateforme à tendance rétro qui ne tente pas simplement de recopier ce que faisaient les grands titres de l’époque héroïque des 8/16 bits. Non, pas du tout même. Shovel Knight préfère proposer une véritable expérience de jeu en utilisant ces grands ancêtres comme référence. Du tout bon mais un peu trop court avec une difficulté un peu trop contrebalancée par ses nombreux points de sauvegarde. En un mot comme en cent, un très bon jeu.

Le jeu a été testé dans sa version Playstation Network.

Par YellowMan

Retrogamer, fan de SEGA depuis toujours et spécialiste des jeux de combats.

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