Test – Smoke and Sacrifice : l’instinct maternel de survie

La survie c’est souvent une question d’instinct et surtout beaucoup de chance. Un fait que Solar Sail Games essaye de nous restranscrire avec Smoke and Sacrifice, leur dernier jeu en date, dans lequel il est mieux de se méfier de tout ce qui nous entoure. La nature est hostile et elle fera tout pour qu’on n’arrive pas à notre objectif : celui de retrouver la fille de notre hérone.

Sauve qui peut

Smoke and Sacrifice, c’est l’histoire d’une mère qui doit abandonner sous la contrainte son fils lors d’un rituel. Un sacrifice que Sachi a bien du mal à accepter, mais on lui laisse paraître que c’est pour le bien du village. Les habitants pensent en effet qu’il est nécessaire de se vouer à ce rituel pour que leurs bonnes récoltent perdurent. Un début d’aventure pesant mais qui nous amènera à plonger dans un lieux hostile, un endroit où il ne fait pas bon vivre, mais il faudra tout mettre en oeuvre pour réussir à y survivre. Un monde souterrain dans lequel presque tout voudra nous faire la peau, mais il sera quand même possible au gré de notre avancé de découvrir de nouveaux indices sur le sort de notre fil, et peut-être qui sait, même un moyen de le retrouver.

Il est assez étonnant de voir un jeu de survie qui essaye autant de mettre en avant son scénario. L’univers de Smoke and Sacrifice est rapidement mis en place et on comprend tout de suite le contexte, ce qu’on attend de nous. Un bon moyen pour justifier ses phases de survie, avec cette brume presque permanente et qui est la source de multiple dangers durant la nuit. C’est justement cette part de scénario intégré directement dans les mécaniques du jeu, qui rendent l’ensemble si cohérent. On comprend tout de suite l’univers dans lequel on met les pieds et surtout, ce qu’on attend de nous. Il faut survivre et cela avec un objectif à la clé. La réussite dépendra ensuite à notre manière de gérer et utiliser notre environnement.

Mieux vaut savoir gérer son inventaire pour survivre

La survie du plus fort

L’avancé de l’histoire sera donc le moteur de notre progression dans Smoke and Sacrifice, mais ce sera loin d’être une promenade de santé. Le monde semi ouvert qui se dessine devant nous est truffé de dangers qu’il faudra apprendre à gérer et à éviter. Heureusement la difficulté n’est pas extrême et la mort n’est pas spécialement punitive, mais mieux vaut se préparer à mourir très souvent au début. Les prémices nous apprennent vite qu’il vaut mieux savoir se protéger face à la brume. Le jeu compte un cycle de jour/nuit où la noirceur est remplacée par une brume épaisse qui ne nous veut pas du bien et qui rend les créatures encore plus hargneuse. Il faut donc vite se munir d’une lanterne pour s’en défaire. Mais il faut qu’elle soit alimentée par des lucioles qu’on doit attraper avec l’aide d’un filet. Un début d’aventure qui nous fait tout de suite comprendre que chaque ressource est précieuse et que notre équipement est plus que fragile, puisqu’il s’use assez vite.

Malheureusement même si l’on nous motive constamment à avancer, le jeu montre vite quelques défauts. Rien de pénalisant pour notre expérience globale, mais c’est parfois suffisant pour qu’on se mette un peu à pester contre le jeu. Car comme presque tout jeu de survie, le fondement est basé sur la récolte de ressources qu’on va être amené à utiliser pour se créer des objets. Qui nous aideront par la suite à remplir des quêtes, en nous donnant parfois accès à des patrons qui nous permettront de crafter des pièces d’équipement encore plus utiles. Et c’est là que cela coince car cette boucle de gameplay se répète sans cesse. On atteint une zone dans laquelle on ne peut pas progresser car on ne possède pas le bon objet, donc on sait pertinemment qu’on va devoir se farcir quelques quêtes secondaires et donc, une foule d’allers-retours pour réussir à l’obtenir. Cela en devient lassant et au bout de quelques heures, la seule chose qui arrive à nous motiver c’est qu’on arrive à une nouvelle étape de l’histoire.

Un bon équipement est la clé pour progresser dans le jeu

Un combat de chaque instant

La gestion de notre inventaire est donc un point important dans Smoke and Sacrifice. Les outils et les armes étant destructibles, on passe donc notre temps à devoir regarder leur durabilité, notamment quand il s’agit d’un objet qui a besoin d’un établi pour être confectionné et que le plus proche nécessite un bon détour pour y accéder. Il fatu donc vite apprendre à aller au plus simple, notamment quand il faut faire attention à nos denrés périssables. La gestion est donc primordial si l’on souhaite survivre le plus longtemps possible. Et au final on fait donc d’inlassables allers-retours, simplement dans l’espoir de grapiller quelques ressources qui nous aideront à progresser un peu plus loin. Au point qu’on ira presque à regretter par moment les combats contre les monstres, alors que ces derniers souffrent d’un gros probablème : un manque d’ergonomie.

Heureusement le monde est balisé de plusieurs points de sauvegarde qu’on peut utiliser pour se sauver un peu de temps après une mort. Mais il n’en reste pas moins qu’on aurait eu envie de profiter pleinement de l’aventure, sans avoir besoin de tricoter au travers de ses soucis d’interface. Et c’est d’autant plus dommage que le jeu regorge de bonnes idées et c’est justement ce qui nous encourage à persévérer au travers, même si l’on doit pour cela se farcir quelques désagréments. C’est vraiment l’ambiance qui se dégage de Smoke and Sacrifice qui fait qu’on adhère facilement à l’ensemble. Le rendu artistique est joli et la gestion de notre environnement, ainsi que de notre personnage apporte une bonne dose de fraicheur et fait en sorte que notre progression n’est jamais vraiment pénible.

 

En conclusion

Sans être forcément du même acabit qu’un certain Dont Starve, Smoke and Sacrifice n’en reste pas moins intéressant sur bien des aspects. En faisant abstraction de son manque d’ergonomie et des combats pas très palpitants, il reste néanmoins possible de succomber au charme de son univers hostile et dangeureux. L’idée de mettre le scénario en paralèle de la survie est une belle idée. Cela nous donne une belle excuse à suivre le fil conducteur du jeu afin de progresser en son sein. Cela reste une belle expérience mais miaux vaut prendre en considération dès le départ que le jeu n’est pas exempt de défauts, et qu’il ne sort pas forcément du lot.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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