Test – Snoopy : La belle aventure, mais pas tellement en faite

L’arrivée d’un film d’animation est souvent associée à la sortie d’un jeu vidéo du même nom. Comme c’est le cas pour Snoopy la belle aventure, qui est plus ou moins relié à Snoopy et les Peanuts : Le film. En tout cas sur le papier et c’est ainsi que le marketing d’Activision tente de nous le vendre, mais on se rend vite à l’évidence que c’est loin d’être le cas.

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C’est l’histoire d’un chien

En lisant cette critique, il est fort probable que vous soyez intéressé à Snoopy : La grande aventure car vous avez envie de prolonger votre plaisir, après avoir vu le film auquel il est lié. Malheureusement il va falloir vite vous faire déchanter, car le jeu ne reprend absolument pas la trame scénaristique du film. Ici, il est juste question d’une grande partie de cache-cache durant laquelle certains enfants vont être amenés à disparaître. Dans sa grande fidélité canine, notre ami Snoopy va se mettre en chasse pour aller les récupérer. Il ne faut donc pas espérer y déceler le moindre brin d’humour issu de la franchise éponyme, puisque qu’on se contente du strict minimum et ce n’est pas peu dire.

Snoopy : La grande aventure est ce qu’on désigne communément comme un jeu de plate-forme. Et autant dire qu’on entre là dans la plus simple expression du terme, car notre personnage aura pour seule faculté, celle de sauter. Ce qui n’est pas un mauvais présage en soi, car on fait directement référence à l’âge d’or de ce type de jeu, avec Mario en tête. D’ailleurs pour se débarrasser de ses ennemis, notre gentil toutou pourra leur sauter sur la tête pour les étourdir. Il n’est donc pas question de tuer nos adversaires, mais seulement de s’en débarrasser un court instant. Cela laisse présager que le jeu se destine avant tout à un public très jeune, pour peu que la direction artistique très simpliste et coloré, ne vous ait pas encore mis la puce à l’oreille.

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Difficulté aux abonnez absents

Comme on pouvait s’en douter avec ce genre de jeu, la difficulté est résolument nivelée vers le bas, probablement dans une envie de s’adapter aux types de joueurs que risque d’appâter ce type de production. On reste dans de la plate-forme très simple et qui ne demandera pas une grande maîtrise. Quelques passages, comme dans le monde de la lune, demanderont un léger temps d’adaptation. Comme avec les nuages de vapeur qui permettent de sauter plus haut, mais rien de fondamentalement difficile. Même le système de santé représenté par trois cœurs et qui augmente à chaque boss abattu, est fait pour transformer notre progression en un véritable parcours de santé. Dès qu’on se fait touché par un ennemi on perd un cœur, mais celui-ci flotte ensuite dans les airs et il suffit de le récupérer avant qu’il disparaît. Autant dire qu’il est très difficile de perdre une vie.

Ce manque de challenge aura comme bien souvent une répercussion sur la durée de vie qui se montre du coup assez ridicule. Il faudra à peine trois heures en ligne droite pour voir le bout du chemin. Et encore, c’est vraiment en prenant son temps et en explorant un peu les niveaux à la recherche de tous les bonbons à ramasser, au nombre de trois cent par tableaux. On pourra tergiverser sur la rejouabilité que cela peut offrir mais comme toujours, la plupart des joueurs y feront abstraction. Car cela va demander de refaire en long et en large des niveaux qu’on aura déjà arpenter au préalable. Et quand la découverte du thème d’un nouveau monde est derrière nous, il faut bien admettre que les stages finissent tous par se ressembler. Au mieux on pourra toujours noter la légère originalité de certains boss, mais avec seulement six monde et donc trente niveaux à terminer, c’est loin d’être très encourageant.

Les costumes apportent heureusement un peu de diversité
Les costumes apportent heureusement un peu de diversité

Un peu d’originalité dans ce monde de facilité

Snoopy : La belle aventure vient tout de même à nous avec un soupçon d’inventivité, avec la présence des costumes que peut revêtir Snoopy et qui lui permettent de s’octroyer différentes capacités. Dans chaque monde il sera possible de trouver une clé qui va nous débloquer un nouveau costume. Ainsi par exemple, le chapeau de scout va nous permettre de monter sur les lianes, tandis qu’on ne pourra plus se servir des oreilles de Snoopy pour planer dans les airs. Tandis qu’avec le casque de cosmonaute on pourra sauter plus haut ou encore, le chapeau de détective nous aide à voir les objets cachés.

C’est avec l’aide de ces costumes qu’on aura une certaine variété dans le gameplay du jeu, même si l’on pourra un peu pester sur leur intégration. Car la plupart du temps un costume va être trouvé dans le dernier niveau d’un monde et ensuite il ne sera plus vraiment nécessaire de l’utiliser. Hormis durant certains passages ou alors pour vraiment refaire un ancien niveau pour y trouver tous les bonus à récolter. On aurait vraiment apprécié que les capacités est une place plus importante au sein du jeu. Mais c’est vraiment pour chipoter, car au final même si cela ne réinvente pas la roue, on arrive à s’amuser en découvrant chaque nouveau costume.

 

En conclusion

Ce qu’on pourra retenir de Snoopy : La belle aventure, c’est un jeu qui arrive tout juste à se placer au milieu du panier, avec un résultat final assez moyen. Le résultat en soi est tellement classique qu’on aura bien du mal à s’en souvenir après l’avoir parcouru une première fois. Les plus courageux pourront rallonger un peu sa durée de vie famélique, en partant à la conquête du 100% en ramassant tous les bonus disséminés dans le jeu. Mais même là c’est une bien maigre consolation et s’il y avait des bonnes idées, comme avec les costumes, leur exploitation reste trop maigre pour rester marquante.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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