Test – Steredenn : des boulettes dans l’espace

Cela explose souvent de partout

En ce moment les développeurs aiment bien cataloguer leurs jeux comme étant des rogue-like, et évidemment Steredenn ne fait pas vraiment exception à cette règle. Il faut dire qu’il ne suffit pas grand-chose pour avoir le droit d’entrer dans cette catégorie. Et le plus souvent, il va s’agir d’un jeu punitif et qui ne laisse aucune place à l’erreur. Et cela tombe bien, car c’est sans conteste le cas ici.

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Un peu comme les autres, mais pas trop

Avec Steredenn on n’est pas tout de suite catapulter dans l’action, il va d’abord être nécessaire de passer par une petite phase d’apprentissage qui va nous expliquer quelques balbutiements de base, afin de pouvoir convenablement appréhender les mécaniques de gameplay qui vont s’offrir à nous. Rien de compliqué à assimiler puisqu’il est juste question d’un petit vaisseau qu’on va diriger à travers des ennemis et des projectiles qui seront forcément de plus en plus nombreux durant notre progression. L’idée étant de tirer sur nos adversaires pour faire montrer notre score et accessoirement, essayer de survivre le plus longtemps possible.

On vous l’énumérait dans l’introduction mais Steredenn est particulièrement sournois dans sa tentative de vous faire échouer une partie. Comme dans presque tous les rogues-like du genre, la génération procédurale entre en ligne de compte avec des niveaux qui changent constamment. Cela apporte donc une certaine difficulté dans notre compréhension du jeu, car il n’est alors pas vraiment possible d’apprendre par cœur le pattern des ennemis. C’est en tout cas la théorie, mais après plusieurs dizaines de parties on se rend vite à l’évidence que certains comportements ou routines commencent à revenir plus souvent.

En revanche, la vraie difficulté va venir directement des boss qui ponctuent chaque fin de tableau. Ces derniers seront toujours les mêmes et augmenteront en taille et en férocité à mesure qu’on s’approche de la fin d’une boucle, dans la mesure où le jeu n’a pas vraiment de fin hormis celle de notre mort définitive. En revanche, chaque boss possède plusieurs patterns d’attaques différentes, mais au bout de quelques affrontements il sera plutôt facile de les apprendre par cœur. Leur cheminement est donc assez similaire à chaque rencontre et il devient ainsi plus facile à l’usure, en fonction en notre persévérance, d’avancer sans perdre trop de points de vie.

Cela explose souvent de partout
Cela explose souvent de partout

Toujours être habillé convenablement

La plus grande particularité de Steredenn va être dans sa gestion de l’équipement. Il sera possible de porter jusqu’à deux armes à la fois, tout en pouvant passer de l’une à l’autre à tout moment. Leur variété est assez conséquente, en allant du simple laser, en passant par un lance-flamme ou même une épée géante. Malheureusement cette pléthore de choix va avoir l’effet pervers que toutes les armes n’ont pas forcément le même intérêt, notamment dans un jeu qui privilégie d’être souvent à une bonne distance de nos ennemis afin d’éviter les tirs. On  va donc instinctivement mettre de coté assez rapidement l’armement qui a une courte portée et dont l’intérêt est donc très restreint, notamment contre les boss qui aiment les attaques qui nous empêchent d’être au corps à corps. Mais malgré cela, il est aisé de trouver des armes qui ont une bonne complémentarité entre eux, même s’il faut croiser les doigts d’avoir celle qu’on souhaite en détruisant un cargo qui les transporte.

Un autre aspect hérité du rogue-like, c’est la possibilité de ramasser une option parmi plusieurs à chaque fois qu’on terrasse un boss. Ces bonus sont répartis en plusieurs catégories, en fonction du type d’arme par exemple mais aussi selon l’effet qu’ils vont octroyer à notre vaisseau. Il sera ainsi possible d’augmenter nos dégâts, la chance de trouver un certain type d’armes ou encore d’augmenter l’efficacité de notre bouclier. Le choix n’est pas toujours super varié, mais cela permet tout de même de favoriser une stratégie plutôt qu’une autre selon nos envies ou les armes qu’on va obtenir.

Sans que cela soit surprenant, comme dans presque tous les shmup le scoring est un point central du jeu. Là-dessus il se colle pas mal de choses, comme des lasers qui nous prennent en cible dès le début du stage ou encore des pluies de météorites. Ces événements sont aléatoires dans les niveaux mais elles nous donneront également un bonus sur l’obtention des points pour le score final. En plus de ça, il y aura également de minis-défis comme détruire entièrement les ennemis d’une vague et ainsi de suite. Évidemment, des bonus de boss seront aussi à ramasser pour augmenter notre pointage. Il y a vraiment donc plusieurs petits éléments à prendre en considération si l’on est un amateur de scoring, en plus de pouvoir participer à un défi journalier. Cela se résume par une partie qui se déroulera dans des conditions prédéfinies et dont le score sera comparé entre tous les participants.

 

En conclusion

Sans apporter de grandes innovations dans le genre du shmup, Steredenn est tout de même un jeu très agréable à prendre en mains. Il faudra avoir une certaine affinité avec la chasse aux scores, mais même en dehors de ça il y a moyen de trouver son compte si l’on aime relever un défi à notre hauteur puisque le jeu peut être assez punitif par moment. On aurait probablement apprécié que le coté rogue-like tellement prôné soit un peu plus persistant et surtout plus prononcé, hormis la notion de mort définitive, mais malgré tout cela reste un jeu dans lequel on prend beaucoup de plaisir à y revenir régulièrement.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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