Le lancement d’une console est le moment idéal pour les éditeurs qui en profitent pour ressortir des vieilles licences de leurs cartons. Super Bomberman R est sans conteste une sortie opportuniste, avec une console portée sur le multijoueur mais qui pourtant n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent, hormis le décevant 1-2 Switch.
Bombe toi la gueule
S’il faut vous expliquer le concept d’un jeu Bomberman, c’est vraiment que vous avez dormi dans une grotte sur la lune pendant ces dernières décennies. Et si c’est le cas, on va vous dire qu’il faut une arène en vue de dessus et plusieurs joueurs qui vont ensuite s’entretuer à grandes coups de bombes. Voila, le contexte est placé et cela devrait suffire pour s’adonner à de grandes soirées de débat entre amis. Mais histoire de meubler un peu la galette de son jeu, Konami s’est mis en tête qu’il fallait nous imposer un mode solo. Cela n’a rien d’exceptionnel dans la série, mais cela n’a jamais été très mémorable et autant dire que Super Bomberman R ne fera pas exception.
Bon, on nous colle cinq mondes avec chaque fois huit niveaux et ensuite, un boss de fin. Sur le fond cela aurait pu être rigolo de lancer de temps en temps cette campagne solo, entre deux parties avec des amis. Mais le souci c’est que cela ne fonctionne pas du tout et cela à cause d’une ribambelle de défauts de conception. Le premier et le plus énervant c’est que les développeurs se sont mis en tête de nous affubler d’une caméra en biais été qui passe sont temps à faire des zooms sur l’action. Et comme les tableaux ont parfois différentes hauteur, pas besoin de vous expliquer que l’action est souvent illisible et qu’on décroche souvent de notre personnage à cause de ça.
Le contenu n’est pas non plus super folichon. Cela reste les bases d’un Bomberman, donc on tente vainement de nous donner des objectifs à remplir durant les niveaux : activer des boutons, tuer tous les ennemis, etc. Mais cela ne fonctionne vraiment pas et on a vite le sentiment de tout le temps faire la même chose. La seule chose qui aurait pu rattraper ce mode solo de l’hécatombe c’est qu’on peut l’arpenter en coopération à deux joueurs. Cela donne un peu plus d’intérêt à l’ensemble mais cela n’enlève en rien qu’on s’ennuie rapidement et qu’on a vite envie de lâcher nos Joy Con à cause de ça.

Légèrement mieux, mais sans plus
Évidemment ce qu’on attend d’un Bomberman c’est de s’amuser en multi, en ligne mais de préférence en local avec une bonne pizza. Avec la possibilité de jouer jusqu’à huit (pour peu que vous ayez assez de manettes), autant dire qu’on a de quoi passer de bonnes soirées. Surtout que la caméra est placée correctement, c’est-à-dire au dessus de l’arène, ce qui favorise grandement les heures de plaisir. C’est en tout cas l’idée et tout le potentiel du jeu réside là-dedans, mais un problème de taille vient rapidement s’ajouter et à tout ça et c’est clairement le manque de contenu. Avec seulement huit cartes de bases été une poignée à débloquer dans le mode histoire, autant dire qu’on en fait rapidement le tour et cela même si certains tableaux possède des pièges sournois.
Le problème va surtout venir du fait qu’il y a rien d’autres à se mettre sous la dent. On aurait bien aimé avoir des options pour paramétrer un peu les affrontements. Il y a certes un menu basique pour configurer quelques aspects des batailles, mais c’est bien trop sommaire et on en voulait encore plus. Il aurait pourtant suffit de pas grand-chose pour agrémenter les bases du jeu, mais là il faudra se satisfaire des quatre pauvres bonus durant les parties, mais c’est tout.
En conclusion
Même s’il est amusant de sortir Super Bomberman R le temps d’une soirée entre potes, il est pourtant difficile de ne pas rester sur une grosse déception. Konami profite en toute évidence de la sortie de la Switch pour nous proposer un jeu qui ne rempli pas du tout ses promesses. Quand on achète un Bomberman, on s’attend à jouer dans un multi amusant et qui nous ravira durant des dizaines d’heures, voire des centaines pour les plus fous d’entre nous. Mais là, on se retrouve avec un mode solo sans intérêt et un mode multi qui fait tout juste le minimum syndical, mais dont le contenu est aux abonnées absents. Pour un jeu de lancement et qui est en plus une des rares expériences multijoueur de la machine, on était en droit de s’attendre à bien plus que ça.