Test – Super Hot : L’esprit n’est qu’un logiciel

Il faut aimer taper sur des gens !

Super Hot est un de ces jeux pour lesquels il n’y a que 2 réactions possibles : soit on adhère totalement, soit on n’entre pas une seule seconde dans le jeu. Pour ma part, je suis assez  proche de la première réaction. Mais laissez-moi un peu vous expliquer ce nouveau phénomène du jeu vidéo.


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Les corps rouges sont jetables

Vous n’êtes personne, littéralement. Vous vous promenez avec votre casque de réalité virtuelle dans les méandres du réseau et quelqu’un vous invite à jouer à Super Hot. Si à première vue le jeu vous semble étrange avec aucune histoire, aucun dialogue et aucune finalité … il apparaît vite que vous voulez de plus en plus voir ce qui va suivre. Super Hot vous propose de jouer à un jeu de tir en vue FPS dans un environnement totalement dépouillé . Tout y est blanc, complètement épuré au niveau architectural et les seuls éléments colorés sont les ennemis et les objets utilisables. Les ennemis sont rouges et les objets sont noirs et votre but est de survivre à chaque niveau en éliminant tous les ennemis. Et pour ce faire vous avez à votre disposition un pouvoir de manipulation du temps. En gros, le temps est extrêmement ralenti tant que vous ne bougez pas. Dès que vous tournez la tête ou avancez, le temps se remet en marche et les ennemis également. Mais de plus en plus, quelque chose se profile derrière Super Hot et vous impacte directement.

Comment vous expliquer ce que j’ai ressenti avec Super Hot ? Au début je me suis clairement demandé dans quoi je mettais les pieds. Les décors tellement épurés, les jeux de couleurs avec juste les ennemis en rouge et les armes en noir et le peu de possibilités de contrôles … et bien je n’étais pas vraiment emballé. Ensuite, j’ai commencé à bien appréhender le gameplay et là j’ai vraiment été happé par son univers très particulier. Tout tourne autour de ce personnage qui veut jouer au jeu Super Hot et qui fait fi des remarques jusqu’à quasiment subir un lavage de cerveau. L’histoire d’ailleurs est un peu une critique virulente de notre société devenue complètement amorphe et sans saveurs.  Mais ne passons pas trop de temps là dessus et voyons d’un point de vue plus technique ce que Super Hot a dans le ventre. Comme je l’ai dis plus haut, si vous aimez les graphismes photo réalistes et les effets spéciaux à tout va, vous feriez-mieux de passer votre chemin. Tout dans ce jeu est tellement épuré que vous risquez d’être surpris du style graphique. Aucun habillage, peu d’éléments visuels et le tout dans un style d’une blancheur extrême permettant de faire très rapidement la différence entre les éléments utilisables/les ennemis et les décors. Pourtant, les environnements ne manquent pas de détails et renforcent une impression de … trop clean, vous donnant un sentiment de malaise ambiant indéfinissable.

 

Il faut aimer taper sur des gens !
Il faut aimer éclater des gens !

Le temps est votre meilleure arme

On a les ennemis qui sont des personnages rouges génériques sans personnalités car ils ne vont faire que vous foncer dessus pour vous attaquer à coup de poings ou avec leurs armes de corps à corps ou avec l’une des 3 armes de tirs disponible. On a juste le pistolet, le fusil et la mitraillette et croyez-moi c’est très suffisant. Mais attention, aucune barre de vie ne sera présente et d’ailleurs il n’y aura aucun HUD à l’écran ni nombre de balles présentes dans votre chargeur. Concernant le gameplay, c’est assez limité. On a bien sûr la fameuse notion du temps qui n’avance que lorsque vous bougez également. Attention, lorsque je parle de bouger c’est également le simple fait de tourner la tête ou de prendre une arme ou un objet. C’est en bougeant de façon très contrôlée que vous pourrez éviter les balles et coups portés sur vous. Vous avez toujours rêvé d’éviter les balles tel Neo dans Matrix ? Voilà qui est fait. Vient ensuite une petite possibilité de sauter qui sera très peu utile hormis de rares passages dédiés. Et puis, il y a le fait de prendre des objets et des armes et puis de lancer ces dits objets et armes. Dès qu’un ennemi recevra un coup, que ce soit un coup de poing ou qu’un objet lui est lancé dessus, il perdra son arme et c’est là qu’il faudra l’attraper en plein vol pour la tourner vers son ancien propriétaire.

Il y a également au bout d’un moment la possibilité de prendre possession d’un ennemi, détruisant de ce fait votre corps d’origine. Cette fonction ne peut être utilisée trop souvent mais souvent permet d’éviter une fin trop rapide. Mais après, j’ai quand même eu quelques soucis avec le gameplay et principalement au niveau des attaques de corps à corps. Il faut vraiment être à la bonne distance pour voir enfin votre pointeur changer et être capable d’effectuer votre attaque. Aussi, l’ambiance sonore est un peu inexistante mais fait très bien son travail. Et au final, pour ceux qui pensent que le jeu semble un peu court, sachez que vous débloquez après le mode principal un mode Endless qui vous assurera un bon niveau de rejouabilité. Super Hot est une vraie expérience à découvrir. Loin des jeux triple A que l’on voit si souvent, c’est un jeu surprenant à découvrir qui mélange adroitement la réflexion, les réflexes et le tir.

 

En conclusion

Super Hot est jeu qui vaut le détour et que je ne peux que vous conseiller. Il ne ressemble à aucun autre jeu et son parti pris artistique vous surprendra assurément mais croyez-moi, il mérite toute votre attention.

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Catégorisé comme Tests Étiqueté

Par YellowMan

Retrogamer, fan de SEGA depuis toujours et spécialiste des jeux de combats.

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