Test – Sydney Hunter & The Caverns of Death : Du nouveau sur Super Nintendo

Créer un jeu sur une machine qui est sortie au début des années 90, c’est un pari que beaucoup de studios n’envisageraient même pas. Pourtant c’est dans cette drôle d’aventure que s’est lancé Collectorvision. C’est après une campagne Kickstarter réussie que Sydney Hunter & The Caverns of Death à pu voir le jour sur Super Nintendo, en remplissait pleinement les paliers et objectifs qui ont été promis aux joueurs.

Mais où est passé le fouet ?

Il est bien difficile d’aborder un jeu comme Sydney Hunter & The Caverns Hunter sans y voir les nombreuses références dont semblent s’être inspiré les développeurs. On pourrait facilement évoquer des noms comme Rick Dangerous ou encore Spelunker, voire un certain Indiana Jones puisqu’il est assez évident que notre petit héros à largement hérité du garde robe de ce dernier. Mais laissons le fouet au placard car pour explorer des cavernes plus qu’hostiles à notre présence, notre seule arme sera un boomerang. Cet outil deviendra vite notre meilleure allié face à un bestiaire d’ennemis en tout genre et qui ne veulent qu’une seule chose : notre mort.

Le jeu se présente à nous de manière assez classique pour un jeu de plate-forme. Si vous avez déjà pu tâter au genre, il y a peu de chance que vous soyez vraiment surpris. L’objectif est d’atteindre la fin du niveau pour passer au suivant et pour y arriver, il faudra parfois faire face à un semblant d’énigme en ramassant des objets dans un ordre précis afin de pouvoir ouvrir les portes qui barrent notre chemin. C’est en tout cas l’idée qui est insérée dans notre tête dès le début de nos péripéties, mais on se rendra vite à l’évidence que la pratique est déjà bien moins évidente. Sydney Hunter & The Caverns n’est pas un jeu très difficile, mais il faut quand même s’armer d’un peu de patience si l’on souhaite en voir le bout.

La boucle de gameplay est relativement aisée à appréhender et tous les mouvements du personnage nous sont offerts dès le départ. Le saut et le lancé du boomerang sont donc nos actions principales et à cela se rajoute une torche qu’on peut utiliser de temps en temps pour éclairer une pièce un peu trop sombre. En revanche ce qu’il faudra prendre en considération c’est le comportement de nos adversaires, qui peuvent parfois être contraignant selon la situation dans laquelle on se trouve. Une chauve-souris est plutôt facile à abattre dans un long couloir, mais c’est une autre histoire quand elle nous bloque le chemin lorsqu’on souhaite monter une liane. La réussite de notre progression réside donc dans notre capacité à résoudre ces différentes situations, avec un panel d’actions très limité, alors que le jeu augmente forcément en difficulté durant la dizaine de niveaux qui se présente à nous.

Mieux vaut ne pas avoir peur du vide pour chasser des trésors

La chasse aux trésors

Les dangers sont donc à chaque recoin et il ne faut pas grand-chose pour que la mort pointe son nez. Notre personnage n’a aucune barre de santé et il suffit de toucher un ennemi pour y perdre malencontreusement une vie. Pour autant la difficulté de Sydney Hunter & The Caverns est quand même très abordable et il faudra juste faire preuve d’un peu de patience, et surtout ne pas avoir peur du Die&Retry. Heureusement notre ténacité est récompensée dans la mesure où notre avancé est facilité par l’obtention d’un mot de passe à chaque fois qu’on boucle un niveau. En cas de fin de partie, ce petit sésame nous permettra si on le souhaite de recommencer à partir d’un point précis de l’aventure. Mais qu’on ne s’y trompe pas, car malgré cette aide il est tout à fait possible de s’en passer. Les plus téméraires pourront même tenter de finir le jeu en ne perdant aucune vie, voire en activant le mode « extra » qui va jusqu’à rajouter deux niveaux et des affrontements supplémentaires.

Sydney Hunter n’est donc pas un jeu d’une grande originalité, mais il n’en reste pas moins très plaisant à être parcouru. En cas de mort il est assez difficile de jeter la faute sur la maniabilité du personnage, car la prise en main ne souffre d’aucun défaut majeur. Le seul reproche qu’on pourrait néanmoins soulever, c’est la forte tendance à réutiliser souvent les mêmes décors. Le placement des pièges ou des monstres peut différer, mais le subterfuge n’est pourtant pas très subtil et on s’en rend compte assez rapidement. Ce n’est cependant pas un gros handicap à notre plaisir de jeu vu que l’exploration est quand même assez présente. Les grottes grandissent en superficie, ce qui favorise notre envie d’aller fouiller chaque embranchement. Malheureusement il s’agit souvent d’y trouver un petit trésor qui va juste nous amener quelques points supplémentaires au compteur de score.

Il est également regrettable de voir que quelques bugs d’affichage font parfois leur apparition. Rien de bien méchant cependant puisqu’ils ne sont absolument pas gênants. Cela se résume à quelques ennemis qui traversent le bord d’un écran pour apparaitre furtivement de l’autre coté ou encore des écrans intermédiaires qui ont du mal à s’afficher. Mais tous ces désagréments sont bien moindres quand on s’attarde à la chouette réalisation de l’ensemble. Les animations du personnage sont vraiment fluides et il est toujours amusant de voir l’apparition d’un nouvel ennemi. Avec un peu d’observation il sera même possible de s’apercevoir qu’une grande attention a été portée sur l’architecture des tableaux. Il est en effet possible de dénicher quelques raccourcies durant les phases de plates-formes, ce qui nous aide parfois à éviter des passages un peu trop ardus. Est-ce là une envie des développeurs de laisser une petite place au speedrun de leur jeu ? Peut-être.

En conclusion

Malgré quelques égarements techniques, il est assez évident qu’il s’agit avant tout d’un jeu qui se destine aux nostalgiques de l’ère 16 bits. Et pourtant il ne faut pas être un grand connaisseur pour apprécier l’univers qui se dévoile devant nous, ainsi que la maniabilité qui nous est proposé. Il suffit de quelques minutes pour en apprécier toute sa saveur et les différents niveaux de gameplay font qu’il est possible d’y prendre du plaisir et cela peu importe qu’on ait ou non de l’expérience avec ce type de jeu. La grande force de Sydney Hunter & The Caverns of Death ce n’est pas d’être une grande claque technique, mais ce n’est pas grave car ce n’est pas vraiment là-dessus qu’on l’attendait. Non, le vrai plaisir c’est de pouvoir sortir notre Super Nintendo en 2018 et de pouvoir s’essayer à un nouveau jeu de plate-forme qui rempli sa promesse : celle de nous divertir.

 

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.