Je me rappelle de la première fois, c’était sur Game Boy : Tetris. Comme tous les possesseurs de la Game Boy originale, j’ai eu le jeu Tétris avec la console. Et je m’en rappelle encore, de ces heures de jeu au point de voir des cubes s’empiler dès que je fermais les yeux. Et bien sûr, nombre de versions et clones en tout genre ont suivi. Et justement, parlons un peu de Tetraminos.
Clone ou évolution ?
Tetraminos suit le principe mis en place par Tétris : des formes composées de blocs descendent plus ou moins vite et compléter une ligne la fait disparaître. Rien de bien compliqué mais pourtant redoutablement efficace. Alors qu’a donc ce Tetraminos à proposer de plus à cette savante alchimie pour se démarquer? Son style … non, pas vraiment. Graphiquement Tetraminos est furieusement simple mais très lisible comme beaucoup de ses semblables. Il faut dire qu’il ne faut pas grand chose non plus pour faire un Tetris. L’écran de jeu est lisible avec sa grille, le score est visible également et on peut voir quelques indicateurs comme la pièce suivante qui va apparaître ou la vitesse. Ce n’est donc pas de ce côté qu’il faudra chercher de l’amélioration comme avait pu le faire des Wetrix ou Tetris 3D à l’époque. Mais alors, elle est où la différence?
La différence sera dans les formes en premier et dans la gestion des couleurs en second. Pour les couleurs, on va faire vite : la couleur des blocs qui arrivent va varier de temps en temps et si vous faites disparaître des lignes composées de blocs d’une même couleur, vous aurez des bonus de score. Ca, c’est fait. Mais reste le point le plus intéressant : les formes. C’est très dangereux de jouer avec celles-ci car elles ont été tellement bien étudiées au départ qu’un faux pas détruirait directement cette délicate alchimie. Et ici, Tetraminos veut frapper un coup en proposant de faire varier le nombre de blocs des formes. Oui, vous lisez bien : vous pouvez avoir des formes de 1 à 5 blocs mais également plus de formes que celles de base du Tetris. Alors imaginez des formes à deux, trois ou cinq blocs et directement votre façon de penser le jeu change. Attendre une ligne de 4 blocs pour faire un maximum de points devient beaucoup plus compliqué et surtout bien plus dangereux. Vu qu’on double (voir plus) le nombre de formes, la part du hasard devient plus difficile à gérer et mettre en place des lignes « en attente » est plus risqué.

Mais il y a quand même quelque chose que j’ai vraiment apprécié … un vieux rêve de joueur qui s’est enfin réalisé : j’ai pu vider complètement l’écran de jeu. Comprenez-moi, pendant des années j’ai essayé de vider cet écran mais il restait toujours au moins une saleté de petit bloc avec la dernière ligne. Et cette fois j’ai pu enfin y arrivé. Oh douce délivrance. Mais bon, le mode principal de jeu n’est pas des plus extrêmes puisque c’est principalement un mode arcade. Mais avec tous les ajouts de combos et autres couleurs pour faire du scoring, il y a quand même moyen de s’amuser un bon : moment. Le multijoueur local ne vous propose pas beaucoup plus et reste ultra-classique. Ce n’est clairement pas ce dernier qui retiendra longtemps vos amis sur votre canapé (sans arrière-pensée, bien sûr). C’est un peu le sentiment général que j’éprouve envers ce Tetraminos : sympa mais pas vraiment sur la durée. Si le principe est bon et même très prenant, on en a trop vite fait le tour et l’envie de reprendre la manette n’est pas vraiment présente. Il manque plus de modes de jeu et plus de … je ne sais pas trop … plus de bonus peut-être. Les accélérations et ralentissement du jeu, les couleurs, les nouvelles formes … finalement n’apportent pas tellement plus au concept de base du Tetris. Dommage.
En conclusion
Tetraminos a joué un pari risqué en changeant les éléments fondamentaux de Tétris : les formes. Si le pari est plutôt bien réussi, l’intérêt en revanche en reste très limité. Tetraminos pèche uniquement par le manque de fun, celui qui lasse trop vite un joueur.