The Council … en voilà un titre ambitieux. Des tonnes de choix qui influencent constamment le déroulement du jeu et même l’histoire dans un univers de révolution française. Ma curiosité a été directement piquée au vert par ces possibilités.
Dans un univers qui est peut-être le nôtre, il y a fort longtemps …
Alors que la révolution française fait rage, Louis de Richet est appelé par le mystérieux Lord Mortimer sur son île. Sa mère, aventurière de l’occulte et invitée précédemment sur l’île, aurait disparu et Louis compte bien la retrouver. Il rencontrera plusieurs personnages hauts en couleurs, invités eux-aussi par Lord Mortimer. Prenons par exemple George Washington, Napoléon Bonaparte, une jeune fille suspectée de possession, une femme de la haute bourgeoisie, un juge de la révolution française et quelques autres seront de la partie. Louis va devoir explorer les lieux, interagir avec les différents personnages tout en gagnant de l’expérience au fur et à mesure pour acquérir de nouvelles compétences. Ses connaissances en politique, en art ou en psychologie seront fortement mises à l’épreuve dans cette aventure à la narration très poussée, tout ça pour retrouver sa mère qui semble plus en fuite sur l’île que disparue.
Alors comment qualifier The Council ? Je dirais que c’est un mélange entre du point & click, de jeu d’aventure en 3D avec beaucoup de dialogue et de RPG pour les arbres de compétence. On se déplace dans un environnement en 3D qui, je dois le reconnaître, est assez beau et très riche de détails. On se promène principalement dans le manoir de Lord Mortimer qui s’il n’est pas très grand regorge de petites choses à regarder et à étudier. En revanche, les personnages du jeu sont assez … spéciaux. Un peu dans leur visuel (de visage principalement) mais surtout dans leur façon de bouger ou de se déplacer qui est parfois un peu étrange. Pareil pour les jeux d’ombres qui ont l’air assez raté lorsqu’ils sont projetés sur les visages par exemple. Voilà, on a fini les aspects négatifs (oui, il n’y en a pas beaucoup) et on peut s’intéresser sur le cœur du jeu : les interactions. En premier il y a les interactions avec les objets qui sont importantes comme lire quelque chose, regarder une toile, prendre un objet … mais qui ne se fera la plupart du temps que si vous avez le talent exigé et assez de points d’action en stock. C’est pareil pour les interactions avec les autres personnages qui font tout le sel du jeu. Chaque discussion vous ouvre des opportunités d’en découvrir un peu plus sur ceux-ci et vous devrez utiliser de vos talents pour finalement gagner votre interlocuteur à votre cause. Sauf que ces talents ne sont pas forcément à votre disposition.

Quel est votre métier ?
Vous devrez tôt dans le jeu choisir une des trois professions de base qui décidera de votre arbre de talent de base. L’enquêteur étant par exemple plus doué en crochetage de serrure que le diplomate mais celui-ci s’en sortira mieux sur les questions d’étiquette ou autre. De là, vous pourrez aussi développer de nouveau talents en cours de route suivant le chemin emprunté et améliorer vos talents existants car le jeu se divise en chapitres qui, une fois terminés, permettent de dépenser l’expérience accumulée sur ses talents. On peut même lire un livre (à trouver ou obtenir) avant d’aller dormir pour accéder à de nouveaux talents ou en augmenter. Et on voit vite que les compétences servent car vous verrez des opportunités s’ouvrir à vous rapidement pour percer à jour la psychologie de vos compagnons ou remarquer des choses insignifiantes de prime abord mais qui peuvent s’avérer essentielles à la compréhension de l’intrigue. Et en parlant de l’intrigue, je dois reconnaître qu’elle est assez complexe … mais dans le bon sens. Elle vous donne à réfléchir sur les motivations de chacun et le pourquoi de leur présence chez Lord Mortimer.
En revanche il est dommage de voir à quel point on peut être frustré en début de partie avec peu de compétences qui vous limitent donc énormément dans vos possibilités. Même si c’est voulu par rapport au choix de votre profession et pour permettre de refaire le jeu en le redécouvrant complètement sous un autre aspect. Pareil pour les choix que vous faites en cours de jeu qui vous seront résumé en fin de chapitre en indiquant tout ce que vous avez raté comme possibilités. C’est bien mais c’est aussi frustrant de se dire qu’on a raté quelque chose de potentiellement important qui va changer votre déroulement du jeu mais vous ne pouvez revenir en arrière … C’est un peu du forcing. Cà et la tonne de dialogues à bien écouter et retenir mais c’est aussi le principe du jeu. Mais le pire est que The Council est un jeu à épisode. Donc une fois arrivé au bout du premier des 5 épisodes prévus, il vous faudra attendre la suite et une fois qu’on est bien dans l’histoire, cela va vous sembler très long. En espérant que les chapitres suivants arrivent vite.
En conclusion
The Council est un jeu intéressant, très beau techniquement et proposant une histoire vaste et complexe. Il plaira assurément aux amateurs de jeux de recherche qui y trouveront en plus un vivier d’information relatives à l’art, la politique et l’univers en général de l’époque de la révolution française.