Test – The Escapists : s’évader de prison c’est rigolo

Petit eldorado de la scène indépendante, les dérives sur Kickstarter sont néanmoins nombreuses, mais cela n’empêche pas à certains projets d’attirer notre regard. Ce fut le cas de The Escapists, qui nous proposait d’entrer dans la peau d’un prisonnier qui doit tenter de s’évader d’un milieu carcéral. Relativement original sur le papier, on ne pouvait donc qu’être impatient de voir le produit final.

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La liberté à un prix

Avec The Escapists, ne vous attendez pas à une longue phase de tutoriel censée vous expliquez tous les tenants et aboutissants du jeu. C’est par une singulière introduction de gameplay que tout commence. Vous expliquant comment créer une arme en associant deux objets, ainsi que comment interagir avec ce qui vous entoure, comme creuser un trou. Et c’est tout. Vous êtes ensuite envoyé dans une prison et c’est à vous de vous débrouiller. Et aussi ironique que cela puisse paraître, c’est ce qui va caractériser toute votre expérience dans The Escapists. L’apprentissage par vous-même, afin de trouver une solution pour vous évader de votre zone de détention.

La première chose à faire, avant d’échafauder un plan d’évasion, ce sera d’abord de comprendre les ficelles du gameplay. Car pratiquement rien n’ai expliqué au joueur et cela va rapidement se transformer en une grande frustration. On ne comprend pas ce qui nous arrive et on ne fait que bêtement suivre la routine de la prison, en plus de ramasser un peu tous les objets qui nous tombent entre les mains. L’appel du matin, le déjeuner, faire de l’exercice, ainsi que prendre sa douche. La journée d’un détenu est routinière et il va falloir s’atteler à la suivre, sous peine de rendre les gardiens plus méfiant envers nous.

Petit à petit, on prend ses marques et on s’habitue au jeu. On comprend vite que les différents travails nous donne accès à d’autres zones de la prison et donc, éventuellement de nouvelles sortes de ressources et d’objets. On essaye de se faire discret, tout en répondant aux demandes de nos camarades prisonniers, pour avoir accès à la contrebande et au passage pour gagner quelques dollars. On fouille les cellules pour trouver des objets et on essaye dans la foulée de les combiner, pour voir ce qu’on pourrait fabriquer. Et c’est ainsi qu’on avance et qu’on commence à bien manier le jeu et la frustration du début, se transforme en satisfaction à chaque fois qu’on trouve une nouvelle piste pour élaborer notre évasion.

TheEscapists (1) xbox one TheEscapists (3) xbox one

A toi d’apprendre, pour te sauver ensuite

L’expérimentation est donc une phase importante de The Escapists. Bien entendu, vous avez toujours la case de la facilité qui se nomme internet, mais chercher de l’aide vous enlèverait une grande part de plaisir. Tâtonner un peu dans le vide ne fait pas de mal et c’est ce qui enrichie notre expérience au sein du jeu. Surtout que les ratés ne sont pas trop pénalisants et au pire, vous passez juste un peu de temps en cellule d’isolement. On perd un peu d’argent au passage, mais pour le peu que vous ayez pris le temps de cacher vos objets illégaux, vous n’y perdez presque rien. Car s’il y a bien une chose qu’il faut prendre en considération, c’est que les gardes n’hésitent pas à venir fouiller régulièrement votre cellule. On apprend donc vite à mystifier les gardiens, en trouvant les éventuels coins où l’on pourra cacher nos ressources.

La planification est donc essentielle et on découvre continuellement de nouvelles choses. Mettre la main sur un costume de garde ou un simple morceau de bois, voire un pied de biche peut complètement chambouler nos plans. Surtout que ce qui peut fonctionner dans une prison, ne fonctionnera pas forcément dans la suivante, car la routine aura été modifiée ou parce que la surveillance est bien plus stricte. Et même si le jeu ne compte que six prisons desquelles il faut s’évader, la durée de vie n’en pâtie pas et se montre même plutôt bonne. Surtout que le temps n’est pas limité et on a donc tout le loisir pour préparer notre personnage et son évasion. Le nombre d’objets à notre disposition n’est certes pas astronomique, c’est peut-être là l’unique défaut du gameplay de The Escapists. Mais cela se révèle tout de même assez suffisant pour qu’on ne tourne pas trop en rond.

Le gameplay de The Escapists ne plaira pas forcément à tout le monde, mais ce qui risque vraiment de rebuter pas mal de monde c’est sa direction artistique. On va s’entendre dire que c’est encore un jeu fait en pixels et la critique ne serait pas totalemernt infondée. Le plus étonnant est de voir la différence graphique qui existe entre la version PC et celle sur Xbox One. The Escapists sur PC est clairement inférieur, avec un rendu plus que commun, alors que sur la console de Microsoft on fait face à une direction artistique un peu plus travaillée. Après, en terme de contenu, les deux versions sa valent mais s’il faut faire un choix sur le plan visuel, c’est clairement sur Xbox One que se tournera notre attention.

 

En conclusion

Sur certains aspects, The Escapists est totalement redondant. Revivre de manière interminable, sans arrêt la même journée aura de quoi lasser. Mais en creusant un peu les choses, on se rend compte que le jeu révèle tout son potentiel lorsqu’on ose y mettre un brin de persévérance. Tout n’est certes pas parfait, notamment si l’on se lance sur la version PC, mais cela suffit tout de même à nous procurer une expérience intéressante et surtout, très originale.

Publié le

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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