Les zombies, cette infection magique qui alimente de nombreux scénario de films ou encore de jeu vidéo. Sans surprise, c’est ce qui nous attend dans The Final Station, mais pour sortir un peu du lot, les développeurs de tinyBuild ont tout de même essayé de placer le joueur aux commandes d’un train. Mais de la survie, peu importe le contexte, cela reste de la survie non ?
Pas besoin de se presser
Bien qu’on se trouve avant tout dans un jeu de survie, The Final Station se repose en partie sur un scénario qui nous sera révélé au compte goutte durant notre périple. Les bases sont installées durant les premières minutes, lorsqu’on comprend qu’on va jouer un chauffeur de train qui se rend à son travail. Mais on se rend vite à l’évidence que quelque chose ne tourne pas rond et que certaines parties du pays ont des problèmes avec une mystérieuse menace. C’est là-dessus qu’on nous laisse, après que les militaires restants nous donnent l’ordre de livrer un important colis, qui doit à tout pris arriver à la dernière station. Le reste de la narration va se dérouler assez lentement et sera distiller durant notre progression, notamment par des conversations qu’on peut avoir avec d’autres personnages durant nos déplacements en train.
The Final Station est un jeu qui se découpe en deux parties. La première va être celle du train, avec lequel on va aller de ville en ville. Nos occupations dans le véhicule vont surtout être de le maintenir en état de marche, en faisant attention aux diverses écran de réglages. Il va par exemple être nécessaire de garder un équilibre sur le voltage de certaines fonctionnalités du train, afin qu’un souci de ventilation ou d’électricité ne viennent pas pointer son nez. Cette tâche devient malheureusement assez vite redondante et est loin d’être passionnante. Le même constat accablant sera à faire sur la gestion des passagers. Ce sont en réalité des survivants qu’on va ramasser durant nos arrêts et qu’on doit garder en vie jusqu’à la fin d’un acte.
Notre mission secondaire est donc de garder nos passagers en bonnes santé, en essayant de soigner éventuellement leurs maladies ou leurs blessures, mais aussi en leur donnant suffisamment à manger. Pour se faire, l’avant du train dispose d’une station de fabrication dans laquelle on peut se servir des ressources durement ramassés, afin de créer une trousse de soins ou de nourriture. Et c’est un peu là-dessus que s’arrête l’aspect de survie de The Final Station, avec seulement quelques éléments de survie à gérer. Évidemment, tout ne se passe pas sans une bonne dose de stress et donc de pertes, notamment si l’on n’a pas trouvé assez de ressources. Mais cela n’en devient pas moins répétitif sur la longueur, au point qu’on exécute cela comme une routine obligatoire et qui est loin d’être un handicap à notre progression, à moins de vraiment faire une erreur.

Une station après l’autre
L’objectif est donc d’avancer le plus loin possible, en allant de station en station, ce qui devrait nous prendre une poignée d’heures tout au plus. Chaque arrêt sera le moment de refaire le plein du train, mais pour y arriver il faudra trouver le code nous permettant de le faire. C’est pourquoi il faudra partir à l’exploration de la zone et c’est là qu’on entre dans la deuxième phase : les passages d’action. Il sera à ce moment là possible de trouver des survivants, mais aussi de fouiller les pièces à la recherche de ressources, voire de munitions si l’on est chanceux. Car évidemment, plus on avance dans le jeu et plus on va rencontrer des infectés de plus en plus coriaces. Au début il sera possible de s’en débarrasser avec nos poings, mais rapidement il faudra leur viser dans la tête. D’autres auront même tendance à apparaitre avec un équipement de protection, ce qui devient tout de suite beaucoup plus pénible.
L’exploration des villes et autres lieux est probablement ce qu’il y de plus intéressant dans The Final Station. Les munitions étant assez limité, il faudra parfois faire des choix sur les zones qu’on souhaite visiter, même s’il sera parfois nécessaire de le faire si l’on souhaite mettre la main sur le fameux code. Un sésame qui est d’ailleurs un peu trop souvent bloqué à cause d’une porte fermée et dont-on doit trouver la clé. Par la suite d’autres armes et des explosifs pourront être utilisé, mais même si la difficulté monte en pente ascendante, la finalité restera toujours la même. On fait une ballade en train, on s’arrête pour fouiller puis on repart. De temps à autre le scénario avancera ou nous donnera un détail sur la situation dans d’autres endroits du pays, mais la boucle de gameplay est continuellement la même et on finit parfois par s’ennuyer.
Que l’on ne s’y trompe pas, The Final Station reste un bon jeu de survie dans lequel on passe un très bon moment. Et sur lequel on revient avec plaisir pour continuer d’avancer dans notre partie et cela, malgré les petites faiblesses de son manque de variété. Il faut dire que la réalisation du jeu est plutôt chouette et que son ambiance légèrement pesante y est également pour quelque chose. Le pixel art n’a rien de sensationnel, mais il fait tout de même son œuvre et il nous arrive d’être agréablement surpris devant la qualité de certaines animations. On a déjà vu mieux par le passé, mais aussi largement pire. The Final Station est donc un jeu fort agréable mais qui aurait gagné à avoir un peu plus de diversité, notamment sur les lieux à explorer, qui sont seulement au nombre de trente. Mais pour le reste, il y a de quoi s’amuser avec.
En conclusion
Même si ce n’est pas un jeu de survie qui restera dans les mémoires, The Final Station n’en reste pas moins une expérience intéressante. Avec sa narration très lente et son atmosphère résolument sombre, le jeu laisse malheureusement très vite place à une grande répétitivité. Si le jeu vous intéresse, on ne peut que vous conseiller d’y aller par petites doses, sous peine de vite s’en lasser et de décrocher complètement. Ce qui serait dommage, car ce sera passer à coté des nombreuses qualités de The Final Station, qui sans révolutionner le genre, arrive tout de même à nous divertir durant quelques parties.