Test – The Legend of Zelda : A Link Between Worlds

Le débat à toujours fait rage pour savoir quel était le meilleur épisode de la saga. Mais globalement, tout le monde ou presque s’accorde à dire que The Legend of Zelda : A Link to the Past, a été un jeu marquant de la Super Nintendo. Il n’est donc pas étonnant de voir qu’un enthousiasme, teinté d’inquiétude, s’est fait ressentir parmi la communauté de joueur lorsque The Legend of Zelda : A Link Between Worlds s’est vu annoncé pour la première fois.

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Un héros en costume de lutin

Le monde d’Hyrule n’a pas grandement changé depuis les années sombres, où le retour d’un certain Ganon à été empêché par un héros à la tunique verte. Ce qu’il en reste, c’est une légende qui se transmet au fil des générations, ainsi que des habitants qui vivent en paix. Ces instants paisibles sont pourtant interrompus par un dénommé Yuga, qui à bien l’intention de faire réapparaitre le mal incarné en ces terres. Pour y arriver, l’énergumène possède la faculté de pousser les personnes dans un tableau. C’est ce qui lui permettra de réunir rapidement les descendants des sept mages, la clé pour arriver à assouvir ses malfaisants desseins. C’était sans penser qu’un jeune apprenti forgeron se retrouverait mêler contre son grés à toute cette histoire. Avec pour seules armes son courage et une modeste épée, ce sera donc à Link de se présenter face à cette menace. Dans un premier temps le résultat sera plutôt infructueux, car notre héros subira le même sort que les mages. Mais après avoir été sauvé de manière in extrémiste, ce sera pour revenir à la charge avec encore plus d’entrain, accompagné au passage d’un nouveau pouvoir.

Cette capacité se retrouve habilement au centre du jeu, permettant à Link de se plaquer sur les murs tel un hiéroglyphe et de s’y mouvoir, apportant ainsi une toute autre perspective à son aventure. Cette nouvelle condition lui aidera à se dépêtrer de pas mal de situations épineuses, que cela soit des énigmes ou des pièges. La faculté est subtilement utilisée, pouvant ainsi découvrir des secrets bien cachés ou simplement pour survivre dans les donjons. Pas forcément intuitif dès le départ, on passera souvent à coté des possibilités que nous offre cette nouvelle forme. Mais on comprendra rapidement son utilité, pour finalement l’essayé sur presque toutes les parois qui s’offrent à nous, dans l’espoir d’un trouver un recoin de la carte qui nous aurait été jusqu’alors inaccessible. L’exploration du monde d’Hyrule prend alors une toute autre ampleur, au point de se rendre compte que The Legend of Zelda : A Link Between Worlds, est bien plus qu’une pâle copie que son ainé sortie quelques années auparavant sur Super Nintendo.

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Deux pour le prix d’un seul

C’est pourtant ce qu’on aurait pu pensée au départ, car le cheminement dans A Link Between Worlds démarre de la même façon que dans nos souvenirs. Si le contexte change, il est toujours question de d’abord réunir trois pendentifs pour prouver notre bravoure. Les vieux briscards parmi vous savent qu’il ne s’agit là, que d’un simple subterfuge pour nous initiés aux mécaniques du jeu. Arpenter deux ou trois petits donjons, pour apprendre le maniement de notre lame et l’interaction avec les éléments. C’est seulement après cet amuse-bouche que commence notre véritable quête, celle de sauver et réunir le portrait des sept-mages. Le moment de voir que la disposition des donjons et lieux sur la carte n’a pas bougée d’un iota. Des détails ont bien entendu changé, afin de par exemple s’adapter à la nouvelle faculté de Link de se déplacer sur les murs, mais on retombe en terrain connu. Pourtant, on a le sentiment de parcourir un tout nouveau jeu, notamment à cause de la nouvelle direction artistique qui est bluffante. Mais surtout par la découverte d’un monde alternatif à celui d’Hyrule.

L’idée n’a certes rien de révolutionnaire, puisqu’on avait déjà le même principe dans The Legend of Zelda : A Link to the Past, avec un monde plus sombre accessible à tout instant par le biais d’un miroir. Cette fois par contre, il s’agit d’un univers parallèle sous la forme du monde de Lorule. On y retrouve les mêmes personnages que sur Hyrule, mais leur personnalité est beaucoup plus torturée et remplie de tristesse. Ce territoire est fractionné en plusieurs parties, qu’il sera seulement possible d’atteindre en se servant des failles disséminées un peu partout dans les terres d’Hyrule. Chaque bout de royaume est ainsi lié à son alter égo, en passant de l’un à l’autre comme bon nous semble. Le pouvoir de notre petit personnage à capuche est donc d’une grande aide dans l’exploration de ces deux mondes. Ce qui permettra au passage de mettre la main sur un grand nombre de secrets qui n’étaient jusqu’alors pas accessibles. Les enjeux sont alors tout autre et ce renouvellement d’idée, puisqu’il faut maintenant sauver le destin de deux princesses, est le bon moyen pour apporter un vent d’air frais tout en gardant l’enrobage de A Link to the Past.

The Legend of Zelda : A link Between Worlds The Legend of Zelda : A link Between Worlds

C’est pas cher ma tite dame

Il faut d’ailleurs énumérer que les rubis n’ont jamais été aussi important dans un épisode de Zelda. Car pour casser complètement avec la progression par étape qu’on retrouve dans les autres épisodes. Le choix à été fait de mettre à disposition au joueur, l’ensemble des objets du jeu, et cela dès le départ. Hormis l’équipement utilitaire comme les flacons, il est donc possible d’ouvrir sa bourse pour louer les objets auprès de Lavio, un marchand itinérant qui s’est fait une petite place dans notre maison. Cela peut paraître complètement inadéquat pour un Zelda, mais étonnement cela fonctionne admirablement bien. Ce système de location permet de s’affranchir des contraintes habituelles de la série, avec une grande liberté d’exploration dès le début de l’aventure. La location ne coûte pas grand-chose, mais la contrainte principale est de perdre l’ensemble des objets si on venait à trépasser. Ce qui n’est en soi pas un vrai problème, car il suffit alors de refaire un tour chez le vendeur, voire plus tard d’acheter les objets pour une somme un peu plus conséquente afin de les avoir définitivement.

L’autre changement à prendre en compte, c’est la disparition de la magie au profit d’une barre d’endurance. Les bombes et autres flèches sont donc illimités et seront soumises à cette nouvelle jauge de pouvoir. Les énigmes et affrontements prennent donc une tout autre ampleur, en étant obligé de constamment prêté attention à notre barre énergie. Il faut tout de même un peu relativiser la chose, car l’endurance aura tendance à se régénérer assez vite. Pour des puzzles qui requièrent un peu plus de réflexion, il faudra se tourner du coté des donjons. Même si dans l’ensemble, il ne faudra pas trop se retourner le cerveau pour en venir à bout, il faut reconnaître que l’accès à tous les objets change un peu la donne. Les donjons tournent toujours autour de l’utilisation principale d’un objet en particulier, mais les énigmes demanderont parfois d’en avoir un autre en sa possession. Il faut donc sortir un peu de nos habitudes et penser à l’ensemble de notre équipement. Surtout que ce changement contribue à pouvoir explorer les donjons dans l’ordre qu’on souhaite. Avec même la possibilité d’activer des girouettes sur la carte, qui font office de point de sauvegarde, ainsi que de zone de largage pour Link qui pourra s’y rendre avec l’aide du balai de la sorcière. Encore un point qui ne fera qu’éclater encore plus les conventions habituelles de la saga, au profit d’une liberté totale pour le joueur.

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Pour le bien de tous

Nintendo oblige, The Legend of Zelda : A Link Between Worlds intègre un moyen d’aider les joueurs qui se seraient bloqués durant les passages légèrement difficiles. Pas de quoi sauter au plafond, car le tout est relativement discret. Il suffit en faite de porter les lunettes occultes, pour voir apparaître des fantômes, qui pour une pièce de jeu (celles obtenues avec le podomètre de la 3DS) vous livrera un indice pour votre avancé. Cela est totalement facultatif et il y a fort à parier que la majorité des utilisateurs n’en feront même pas usage, tellement le jeu se trouve être simple à prendre en main. Comme souvent ces dernières années, le niveau de difficulté de ce Zelda se montre vraiment facile et l’abondance de cœurs et rubis à ramasser ne feront qu’accentuer la chose. Au mieux, un ou deux Boss vous mèneront la vie dure, le temps de trouver comment les aborder et les vaincre. Heureusement cela n’aura pas une grande incidence sur la durée de vie, qui en ligne droite s’octroie une bonne vingtaine d’heures de jeu. En plus de toutes les quêtes annexes qui sont réalisable, mais qui restent totalement facultative. Comme la chasse aux Ti’gorneaux qui demandera un certain temps pour être accomplie, en plus de pouvoir réunir des cœurs supplémentaires ou des améliorations d’équipement.

Tout est vraiment fait pour qu’on apprécie jusqu’au bout The Legend of Zelda : A Link Between Worlds. Même si le contenu assez ample du jeu ne vous suffit pas, il reste le StreetPass qui est intelligemment intégré, avec la possibilité de croiser d’autres joueurs par connexion wifi et ainsi pouvoir affronter des Link noirs dans des arènes. Mais cela ne s’arrête pas là, car on pourra aussi y terminer des défis en fonction de l’équipement qu’on aura choisit et de la difficulté. Pouvant ainsi gagner des récompenses plus importantes. On peut même dénicher quelques minis-jeux durant notre périple, avec bien entendu un quart de cœur à la clé. Tout est donc vraiment fait pour qu’on apprécie le jeu de bout en bout, sans parler de ses thèmes musicaux réorchestrés, qui ne pourront que ravir les amoureux de la série. Des mélodies connues ou totalement inédites pour cet épisode, de quoi titiller en beauté nos oreilles.

 

En conclusion

Comment reprendre un jeu aussi mythique comme A Link to the Past, sans l’altérer ? C’est la question existentielle qu’un grand nombre de fans ont dû se poser à l’annonce de The Legend of Zelda : A Link Between Worlds. Et pourtant, force de constater que le travail opéré par Nintendo à de quoi ravir tous les amateurs de la série, même les plus acharnés. Car en plus de garder les rouages du titre d’origine, les concepteurs ont eu la maligne idée de transgresser certaines règles établies jusqu’à présent, pour nous offrir une liberté totale dans notre progression. Le plaisir de découvrir le royaume d’Hyrule n’aura jamais aussi grand, même si cela va au détriment d’un jeu beaucoup trop facile. Mais l’on s’en accommode aisément, pour redécouvrir une aventure palpitante et qui nous tiendra en haleine pendant plusieurs heures.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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