Un nouveau jeu de combat de chez Arc System Works est toujours un événement pour moi. Etant un gros fan des séries Guilty Gear et Blaz Blue, je me réjouissais déjà de mettre la main sur Under Night In-Birth Exe :Late. En plus, l’univers du combat semblait plus contemporain. Allez, à l’attaque !
Allez, tout le monde en rang. On retourne en classe
L’histoire de cet Under Night In-Birth Exe:Late, que je surnommerais UNIBEL pour d’évidentes raisons de facilité, est un peu étrange. Une nuit, plusieurs lycéens et d’autres personnes plus ou moins dangereuses vont devoir s’affronter pour des raisons aussi mystérieuses qu’obscures. Entre un groupe de tueurs de l’ombre, des espèces de gardiens et autres personnages qui iront jusqu’à briser le quatrième mur, on a un peu du mal à comprendre ce qui se passe. En fait, c’est un peu comme avec Blaz Blue : il faut voir les histoires de chaque personnage pour comprendre l’ensemble. D’ailleurs, c’est un peu mon premier problème avec UNIBEL car l’histoire c’est un peu le fouillis et il est difficile d’arriver à bien comprendre le scénario. Bon, c’est un jeu de combat aussi … le scénario n’est qu’un prétexte pour donner des mandales et faire des super combos. Donc on mettra ce point de côté car son importance n’est que relative. Ce qui l’est, c’est l’environnement du jeu. On parle ici d’un univers contemporain ainsi que d’une histoire qui se déroule sur une seule nuit avec un environnement assez sombre. Et si vous ne voyez pas le rapprochement, je dirais que ce UNIBEL a plus que probablement voulu jouer à la guéguerre avec Persona 4 Arena en allant chercher les joueurs sur le même terrain de jeu (environnement urbain et sombre).
Maintenant, je vais mettre à plat quelque chose d’important avant de continuer ce test. UNIBEL prend beaucoup des séries Guilty Gear et Blaz Blue sur plusieurs points de vue. Il y a d’abord le style graphique avec les personnages dessinés dans une très belle 2D, très bien animés et avec beaucoup d’effets spéciaux. Le système de jeu est quant à lui très simple pour les fans de ces deux séries car tellement proches de ces dernières. Les fans de celles-ci pourront entrer dans cet UNIBEL sans même sourciller tant la maniabilité, les contrôles et les coups spéciaux sont similaires. Même les personnages ne sont que des ersatz d’autres membres des roosters des autres séries d’Arc System Works. En gros, je vous le dit tout net : UNIBEL souffre à mon avis d’un énorme manque d’inspiration. Juste mettre un environnement contemporain et sombre ne changera pas le style du jeu. C’est un peu triste lorsque l’on voit la différence qu’il y a entre les dernières évolutions entre les séries de ce studio. Guilty Gear n’est pas du tout la même chose que Blaz Blue qui n’est pas non plus la même chose que Battle Fantasia pour être clair. Sauf qu’ici, UNIBEL prend tellement de chacun des 3 jeux cités qu’il est difficile de les en différencier.
Revenons à nos moutons
Oui, retournons à notre jeu et à son style de jeu. Je ne rentrerais pas dans les principes des coups spéciaux car c’est trop ressemblant aux autres jeux de la série. Par contre, le système de chargement de barre d’énergie est plus intéressant. Une fois chargée suffisamment, vous pourrez effectuer des coups spéciaux plus efficaces et impressionnants. Cette barre garde son niveau de charge entre deux combats et permet de sortir un super coup spécial si en plus de votre barre de puissance chargée à 200%, votre barre de vie est sous les 30%. Une pression sur toutes les touches d’attaque en même temps en étant au corps à corps va lancer un coup surpuissant et très puissant visuellement qui rappelle très fort les instant kills sauf que ! Ce coup est puissant mais pas plus qu’un super de Street Fighter 4 et la manipulation pour le lancer est tellement simplifiée (car on peut mapper cette manip sur une gâchette par exemple) que le plaisir en est réduit. En gros, c’est le jeu en lui-même qui est trop simple d’accès à mon goût mais cela sera vu comme un gros point positif pour les joueurs moins puristes. En faisant des quarts de tour ou des Hadouken en avant et en arrière, vous sortirez la plupart des attaques. Attention, ça ne veut pas dire qu’UNIBEL n’en est pas pour autant technique avec ses combos à rallonge qui doivent être bien maitrisés avant d’espérer gagner un combat en réseau.
Oui, le réseau … Parlons-en un peu. Il y a deux modes de jeux : simple ou avec un classement. On peut créer sa salle d’attente ou aller s’inviter dans celle d’un autre joueur où plusieurs combattants attendront leur tour patiemment. Je n’ai rien à redire à ce niveau si ce n’est que le jeu en réseau m’a fait réaliser le plus gros défaut d’UNIBEL : l’équilibre entre les personnages. Cet équilibre est assez raté avec des perso qui devront aller au contact contre d’autres qui auront un portée qui équivaudra presque à la largeur de l’écran. Non, ça ne va pas et certain personnages n’ont aucune chance dans un vrai combat contre un autre joueur. Autant le mode solo est trop facile et limite dénué d’intérêt, autant le réseau manque de panache avec ce matchmaking un peu foireux. Allez, parce que j’ai encore envie de râler un peu, il y a autre chose sur lequel je voudrais cracher mon venin. J’ai dit que les personnages sont assez creux mais les décors le sont également. En fait les décors en 3D jurent par moment assez fort avec les personnages en 2D. Ils ne sont pas laids, loin s’en faut, mais ça ne fonctionne pas très bien tant le niveau de détail est différent entre l’avant-plan et l’arrière-plan.
En conclusion
Je considèrerais Under Night In-Birth Exe:Late comme un petit ratage, une mauvaise passe ou même une tentative pas très bien menée de lancer une nouvelle série (comme pour Battle Fantasia). Je ne tirerais pas trop sur l’ambulance car le jeu n’est pas vraiment mauvais non plus mais, avec marqué Arc system Works sur la boite, il aurait dû être au combien meilleur. Mal équilibré, trop simple d’accès et moins bon graphiquement que ses ainés, il manque clairement de punch.