Test – Vesta : Un peu de puzzles avec ça ?

Le mélange des genres est assez commun dans le petit monde du jeu vidéo. C’est encore plus vrai quand il s’agit d’un jeu de plateforme puisqu’il est alors possible d’y greffer tout ce qu’on souhaite. C’est le cas avec Vesta,  un puzzle-game qui nous propose une aventure où il sera vraiment nécessaire d’allumer notre cervelle.

Perdu dans l’immensité robotique

Sans fioriture, la cinématique d’introduction en forme de bande dessinée nous met tout de suite dans le contexte. On va y incarner la jeune Vesta qui se retrouve coincée dans ce qui ressemble à un complexe labyrinthique dans lequel s’affère un peuple constitué de robot. On comprendra rapidement que ce lieux semble être les ruines d’une ancienne civilisation humaine et que seul les machines semblent avoir survécu. Le pourquoi et le comment se dévoileront durant les 36 niveaux dont est constitué le jeu, mais autant vous dire tout de suite qu’il vaut mieux ne pas s’attendre à des rebondissements qui vont vous retourner le cerveau. Vesta ne brille pas particulièrement par narration ou même son histoire et il faudra donc en rester à ce qu’on nous propose, c’est-à-dire un puzzle-game.

On pourrait dire de Vesta qu’il s’agit en premier lieu d’un jeu d’énigmes, mais à cela se greffe quand même quelques passages de plateforme mais cela reste dans l’ensemble quand même plutôt rudimentaire. C’est d’ailleurs un reproche qu’on peut aussi émettre envers le partie pris artistique qui nous accompagne durant la courte aventure qui défile devant nous. Le rendu 3D est honnête mais résolument simple. On ne dira pas que c’est cubique mais cela n’entre clairement pas dans le haut du panier des productions indés actuelles. Cela n’est pourtant pas un gros défaut car cela apporte un certain cachet old-school au jeu. Vesta est graphiquement cohérent et sans avoir besoin que cela soit transcendant,  les environnements qui s’ouvrent devant nous sont la plupart du temps assez agréable à traverser.

La coopération entre les deux personnages est primordiale

Mais où est la coopération

Sans grande surprise les énigmes augmentent en difficulté durant notre progression mais il suffit parfois d’allumer quelques neurones pour s’en sortir sans trop de frustration. Les puzzles sont principalement basés sur la coopération de nos deux personnages. Vesta est en effet accompagné par DROID, un robot de combat qui lui sera très utilise quand la situation devient un peu plus risquée. Notre petite mécanicienne pourra surtout interagir avec les différents appareils et rouages qu’on sera amené à croiser, tout en utilisant sa capacité à pouvoir stocker jusqu’à trois sources d’énergie et qui serviront évidemment pour allumer les mécanismes. Il suffira donc la plupart du temps de passer d’un protagoniste à l’autre, en alternant selon les besoins du niveau.

En tout cas c’est la base des interactions possible entre les deux personnages mais d’autres vont vite s’y greffer. La coopération sera donc nécessaire et c’est là qu’on rencontre un souci de taille, qui est celui de ne pas pouvoir jouer à deux. On ne comprend vraiment pas pourquoi les développeurs n’ont pas donné l’opportunité de faire l’aventure avec un ami en local, alors que tout s’y serait prêté. En l’état on a donc un jeu solo sympathique mais qui montre rapidement ses limites. Car autant le mettre en évidence tout de suite, on s’ennuie assez vite durant notre progression. Le sentiment de tout le temps faire la même chose nous empoigne rapidement et le manque de précision dans le gameplay, comme durant les phases de boss par exemple où ils sont le plus flagrants, font qu’au bout du compte on tourne vite en rond.

 

En conclusion

Vesta n’est pas un jeu qu’on peut qualifier de mauvais car il faut reconnaître que l’aventure fonctionne et qu’on la traverse sans trop d’encombre. Les mécaniques sont certes basiques mais l’interaction entre les deux personnages fonctionnent et leur utilisation durant certaines énigmes sont assez chouettes. Mais malgré tout le jeu n’a pas grand-chose d’autres à nous proposer. Il manque vraiment ce petit quelque chose qui fait qu’on a envie d’y jouer. Il aurait peut-être été bien de nous proposer un mode coopération en local ou quelques modes supplémentaires, mais en l’état on le termine en quelques heures et on l’aura tout aussi vite oublié.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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