Test – Wolfenstein II: The New Colossus (Nintendo Switch)

Il serait présomptueux de prétendre que Bethesda n’aime pas la Nintendo Switch. L’éditeur nous offre cette fois le portage de Wolfenstein II: The New Colossus, par le studio Panic Button. Ces derniers avaient déjà travaillé sur le portage de Rocket League ou encore de Doom, ce qui nous laissait présager que du bon.

Une peu de violence

Qu’on ne s’y trompe pas. Sortir un jeu mature sur Nintendo Switch est un bon moyen de rentrer dans un créneau qui a encore très peu de concurrence. Le portage de Doom était un essai facile, pour un jeu qui avait largement fait ses preuves auprès de son public cible. Et après l’explosion des ventes de la Switch, il était évident d’y voir un marché juteux qui était propice a accueillir des jeux fait pour un auditoire un peu plus âgé. C’est donc sans être vraiment étonné, Wolfenstein oblige, qu’on se retrouve à nouveau dans une uchronie qui ne laisse aucun doute sur la menace que représente les nazis. Après leur avoir fait la peau dans The New Order, on supposait que B.J. Blazkowicz avait lui-même succombé au bombardement de ses ennemis. Évidemment un tel héros ne meurt jamais vraiment et la magie du jeu vidéo fait qu’on le retrouve en train d’agoniser de ses blessures, tandis qu’il sort tout juste de son coma, après avoir passé plusieurs mois dans un sous-marin qui a été dérobé aux nazis. Rien que ca.

Avec Wolfenstein II: The New Colossus on reste en terrain connu si l’on avait déjà arpenté New Order, sauf qu’ici tout est encore plus dans la démesure. Les armes restent dans le traditionnel, avec des grenades, mitraillettes et autres fusil à pompe. Mais cela n’empêche pas de devoir trancher dans le vif et de bourriner à travers une ribambelle de nazis qui n’attendent qu’une seule chose : qu’on leur fasse sauter le casque. C’est principalement ce qu’on sera amené a faire durant la dizaine d’heures que dure notre périple. Et pourtant il faut reconnaître une part importante à la narration, notamment aux dialogues qui ont une place prépondérante. Avec l’action qui se déplace dans les contrés des États-Unis, il faut dire qu’il y avait moyen d’incorporer quelques situations rocambolesques et cela ne manque pas d’être le cas. En plus de plusieurs lieux connus qui en prennent pour leur grade, il faut s’attendre à des personnages qui me manque pas de lâcher de temps en temps une ou deux lignes de textes assez irrévérencieuses.

C’est flou.

Avec les moyens du bord

Pas besoin le nier, la Nintendo Switch n’est pas la console la plus puissante du marché. Il est évident que des concessions doivent être fait pour que le portage d’un triple A vers cette machine puisse tenir la roule. Qu’on soit en portable ou mode TV la différence ne se ressent pas véritablement, mais il faudra en revanche faire une croix sur les sous-titres si vous décidez de jouer en nomade. Ces derniers deviennent pratiquement illisibles. Un détail qui aurait pu être évité en rajoutant une option pour les aggrandir. Surtout que le reste du jeu est loin de briller par sa beauté. Il est vrai que le portage console sur Xbox One et PS4 n’était pas non plus transcendant, mais la Nintendo Switch est clairement la moins heureuse des trois. Rien de dramatique et cela ne gênera jamais notre progression, mais on sent quand même dans les textures qu’il y a quelque chose qui cloche par moment. Notamment dans l’affichage de certains éléments qui ont tendance à apparaitre aux derniers moments.

Le nombre d’image par seconde est limité a 30, mais cela impact pas grandement notre expérience. Ce qui l’est un peu plus en revanche c’est le flou permanent qui nous donne le sentiment d’avoir un voile devant les yeux. Un souci qu’on va surtout ressentir quand on jette un oeil vers l’horizon mais qui s’atténue un peu quand il est question de regarder des objets un peu plus proche de nous. Un cache misère qui est clairement là pour masquer les divers problèmes de lumière et de texture scintillantes qu’on apercoit parfois au loin. C’est moins visible sur les personnages ou sur les monstres, mais c’est d’autant plus éclatant quand onse focalise un peu trop sur les décors. On aurait d’ailleurs aimé qu’un petit effort soir également fait sur le contenu, qui n’apporte rien par rapport aux versions PS4 et Xbox One. Voire qui perd même quelques trucs au passages, comme les DLC, et il faudra au mieux se contenter de l’implantation du gyroscope pour faciliter la visé dans certaines situations.

 

En conclusion

Il faut être franc, Wolfenstein II: The New Colossus n’est pas à la même hauteur que ses consoeurs sur consoles de salon. Il ne faut en revanche pas s’arrêter là-dessus, car c’était courru d’avance et si l’on s’en tient au portage en lui-même et bien il faut clairement dire qu’il est plutôt réussi. Le est fluide et on peut péter du nazis sans problème majeur. Oui, c’est flou et ce n’est pas toujours très beau mais si on n’a pas la possibilité de pouvoir aller sur une autre version et bien ce portage sur Nintendo Switch peut très bien faire l’affaire.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

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