Bien qu’étant très amusant à jouer, le premier Yo-Kai Watch n’a pas vraiment réussi à convaincre en dehors du Japon. Cela n’empêche pas Nintendo de retenter sa chance dans une deuxième fournée, avec Yo-Kai Watch 2 : Bony Spirits et Yo-Kai Watch 2 : Fleshy Souls. Un jeu d’aventure avec des petites bestioles et divisé en deux versions ? Tiens, cela ne vous rappelle pas quelque chose ?
Plein de petits machins
Il est assez facile de se demander en premier ce que peuvent bien être les Yo-Kai. Leurs origines remontent dans le folklore japonais, pour désigner des fantômes ou des êtres malintentionnés. Ces petites bestioles aiment se semer le trouble et le désordre parmi les humains. En gros, dès qu’ils vous arrivent un malheur ou que vous vous disputez avec quelqu’un, suite à un saut d’humeur inexpliqué, et bien cela pourrait être la faute d’un Yo-Kai.
Et c’est sur ce principe que va se base Yo-Kai Watch, mais attention car même s’il serait facile de le présenter comme un jeu dans le même principe que Pokémon, ce serait passer à coté de toute l’originalité de cette licence. Évidemment, si la comparaison est facile, c’est bien par qu’il sera ici également question d’attraper des bestioles aux allures très bizarres et de les faire combattre et évoluer, mais la différence entre Yo-Kai Watch et Pokémon va surtout se situer sur l’ambiance général qui se dégage des séries de jeux, et qui sont très différentes.
Et même si vous êtes un néophyte avec la licence Yo-Kai Watch et que vous prenez le train en marche avec ce deuxième épisode, aucune crainte à avoir. Le jeu intègre subtilement toute une panoplie de tutoriaux qui vous apprendront petit à petit à vous servir de l’interface, comment se déroule les phases de combat et ainsi de suite. Yo-Kai Watch 2 est vraiment bien pensé sur ce plan là et même un jeune joueur pourra très aisément s’y retrouver et apprendre à y jouer.

En avant les choses
Sans être trop critique, pas besoin de vous dire que Yo-Kai Watch 2 n’ira pas vraiment chambouler nos habitudes prisent avec le premier volet de la série. Des nouveautés y ont forcément été implantées, mais la structure inhérent à ce genre de jeu d’aventure n’a pas changé d’un iota. Vous allez toujours avancer en suivant la trame principale, tout en ayant plein de petites quêtes secondaires à faire à coté. Autant dire que cela apporte une durée de vie plutôt conséquente, mais qui sera encore plus rallongé si vous tentez d’attraper tous les Yo-Kai du jeu.
Car évidemment, le principal intérêt est de partir à la capture des créatures pour se constituer un beau tableau de chasse. C’est là qu’on devra à nouveau utiliser la montre Yo-Kai afin de trouver des fantômes cachés dans les décors. Les aiguilles de la montre nous indiqueront quand un Yo-Kai se situe à proximité, même s’il faudra parfois faire preuve d’initiative et aller voir dans des endroits incongrus pour essayer d’en dénicher. Et avec presque 400 Yo-Kai à attraper, pas besoin de vous dire qu’il est possible de passer plusieurs heures à collecter ces monstres.
La capture du Yo-Kai se fait sensiblement de la même façon que dans le premier Yo-Kai Watch. Il faudra scruter la zone avec l’écran tactile et donc, la lentille de la montre, afin de trouver où se cache la créature. Ensuite s’engage un combat tandis qu’il faudra battre certains Yo-Kai, d’autres devront être amadoué en leur donnant la friandise adéquate. Quelques-uns iront même jusqu’à nous donner un objectif à remplir avant de rejoindre notre groupe. Cela se fait donc tout en subtilité et il faudra savoir s’adapter en fonction de la bestiole. Certaines seront donc forcément plus difficiles à attraper, ce qui offre encore un peu plus de défi aux joueurs qui auront envie de compléter entièrement le jeu. Sachant qu’il aura plein d’autres choses à collecter dans le jeu, comme des objets, des poissons ou encore des insectes. On se croirait presque dans Animal Crossing tellement les activités annexes sont nombreuses.

Il faut savoir se battre !
Pour ce qui attrait au système de combat, pas de grands changements à notifier puisque le joueur est toujours semi-actif. À comprendre par là que les Yo-Kai vont se battre automatiquement, tandis qu’on va devoir gérer les attaques spéciales, d’utiliser les objets ou de mettre en retrait les Yo-Kai le temps qu’ils se soignent. Cela se fait à nouveau par une roulette qui se trouve sur l’écran tactile et qu’on doit tourner afin de déplacer les Yo-Kai. Une manière de faire qui est toujours aussi déroutante, mais qui montre rapidement son coté stratégique. Surtout qu’il est possible d’y insérer jusqu’à six Yo-Kai, qu’on alterne ensuite en fonction des attaques ou des besoins.
Comme dans le premier jeu, les combats sont clairement au centre de l’aventure et il faudra forcément y passer par mal de temps. L’optimisation de notre groupe, la monter en puissance de nos Yo-Kai par la prise d’expérience est une des mécaniques principales du jeu. Malheureusement, le défaut révélé dans l’épisode précédent est toujours d’actualité, puisqu’en laissant le joueur dans une certaine passivité on peut vite tomber dans l’impression de tout le temps faire la même chose. Heureusement le jeu intègre un coté tactique un peu plus poussé cette fois, ce qui enraye légèrement ce sentiment de répétitivité. Mais sans pour autant le supprimer complètement, ce qui fait que les plus jeunes joueurs pourraient être amené à se lasser rapidement du jeu.
En conclusion
Bien que très similaire au premier, avec Yo-Kai Watch 2 : Bony Spirits et Yo-Kai Watch 2 : Fleshy Souls la formule a clairement été affiné et on se retrouve avec un jeu toujours aussi prenant et amusant. On aurait peut-être aimé avoir histoire un peu plus consistante, mais on peut se rattraper avec un contenu plutôt dense et de nombreuses choses à faire à coté. Les missions secondaires sont fréquentes et il suffira d’être dans l’envie de collecter tous les bidules à ramasser dans le jeu, pour avoir une durée de vie qui nous contentera durant plusieurs dizaines d’heures.