Test – Zelda Breath of the Wild : un incroyable voyage

La sortie d’un nouveau Zelda cela se prend toujours avec un peu d’appréhension. À qui va se destiner le jeu ? Aux fans incontestés de la série ou alors, Nintendo va-t-il tenter de conquérir un nouveau public avec sa licence phare. Vont-ils enfin osé dépoussiérer les mécaniques ancestrales de la série ? C’est en tout cas dans ce dernier cas de figure que s’est installé tous nos espoirs au fil des mois, depuis la première bande-annonce de Zelda : Breath of the Wild, puis par la suite avec des divulgations au compte goutte de son contenu. Et maintenant avec la Nintendo Switch qui arrive enfin dans nos salons, c’est le bon moment pour tirer un bilan sur se qui se présente comme son titre phare de lancement.

Ouverture d’esprit

Si le dépaysement ne vous fait pas trop peur et bien cela risque d’être le cas avec Breath of the Wild. Notamment si vous n’avez pas touché aux épisodes ancestraux de la série, notamment le premier The Legend of Zelda sur NES. Dès le début, vous êtes ici catapulté dans un monde ouvert qui n’attendra que vous pour être explorer. Évidemment, il faudra d’abord passer par une première étape et satisfaire les caprices d’un vieil homme en trouvant quatre sanctuaires. En nous donnant au passage des capacités qui nous accompagneront tout au long du jeu : poser des bombes, un pouvoir magnétique permettant de déplacer des objets métallique, le pouvoir de créer des blocs en glace ou encore, de figer certains objets dans le temps. Autant de capacités qu’on apprendra à maitriser dans les sanctuaires qui font office de mini-donjons, mais qui serviront aussi par la suite de point de téléportation sur la carte.

On vous parle directement d’un grand méchant à aller sauver et d’une princesse à secourir. Mais ce sera à vous de décider si vous souhaitez vous lancer tout de suite dans cette quête héroïque. Vous êtes donc totalement libre de suivre la direction indiqué sur votre carte, en allant tout simplement aux marqueurs de quêtes qui vous fera alors avancer dans la trame principale. Mais cela serait passer à coté de toute la multitude de choses qu’il est possible de faire dans Breath of the Wild. Si les développeurs ont décidé de nous donner notre panel de compétences et mouvements au complet et cela, presque dès le départ, c’est bel et bien pour nous inciter à nous aventurer en dehors des sentiers. Un monde immense s’ouvre alors devant nous, avec une carte qui grandira au fil des tours qu’on ira escalader, tout en rajoutant à chaque fois des nouveaux lieus à visiter. On joue constamment avec la curiosité du joueur. Une vallée au loin, des ruines au milieu d’une forêt, une formation rocheuse qui sort un peu de l’ordinaire. Des petits détails qui vont tout de suite happer notre regard, mais en plus de nous inciter à admirer le paysage, ils nous donneront aussi l’irrésistible envie de se détourner de notre quête en cours et d’aller voir ce qui s’y trouve.

Les magnifiques environnements qu’on aperçoit au loin ne sont pas que des paysages mis en place pour nous émerveiller. Chaque lieu ou montagne qu’on peut voir, c’est un endroit qu’on peut atteindre et explorer. Link va pouvoir escalader n’importe quel parois, à partir du moment que son niveau d’endurance sera suffisante pour en attendre le plus haut point. Évidemment, il sera possible d’accroitre cette jauge de manière temporaire, voire définitive si l’on s’attaque aux épreuves des sanctuaires. Tout est vraiment fait pour qu’on avance en tâtonnant dans cet immense terrain de jeu. On explore les régions, on découvre de nouveaux sanctuaires puis on augmente nos cœurs en ramenant nos marques aux statues de la déesse Hylia. Chaque nouvelle découverte ou combat va nous donner l’impression de maitriser de plus en plus les mécaniques de gameplay. Une évolution constante qui nous mettra de plus en plus à l’aise avec notre personnage. On aura constamment envie d’aller un peu plus loin dans notre exploration et dans notre découverte des secrets que renferme l’univers du jeu.

Les paysages sont magnifiques

Fait ce que tu souhaites !

Évidemment quand on donne la liberté aux joueurs d’aller explorer un monde aussi vaste, on lui donne également tous les outils pour le faire à sa convenance, afin que le voyage ne paraisse pas trop répétitif. Le gameplay proposé dans Breath of the Wild est ce qu’on pourrait désigner comme étant très ouvert, puisque les possibilités ne sont pas limitées aux capacités de Link. Chaque situation qu’on sera amené à rencontrer pourra se résoudre plus ou moins, selon notre envie. En tombant sur un camp de monstres, il est possible de foncer dans le tas, mais avec un peu plus de subtilité on pourra les assassiner en furtivité voire même, mettre le feu à la pleine et profiter du vent pour les bruler. Que cela soit la météo dynamique, les effets secondaires de la nourriture qu’on peut cuire, les objets environnants ou encore les compétences du personnage, tout peut être combiné afin de créer une synergie qu’on ne soupçonnait pas. Cette forme de gameplay ne nous ait jamais vraiment expliqué et on la découvre petit à petit au fil de notre avancé dans le jeu. C’est donc à nous de vouloir les utiliser ou non, pour en tirer l’utilisation qui nous conviendra.

La logique de progression qui était intrinsèque à la plupart des jeux issus de la série est donc totalement chamboulée. Il n’est plus question de trouver un objet qui va nous aider dans le prochain donjon et contre son boss, mais simplement de progresser et explorer à notre guise pour ensuite tracer notre propre aventure dans le monde qui s’ouvre devant nous. La linéarité des anciens épisodes est donc complètement ébranlée, voire complètement abandonnée. Cette grande liberté est tout de même encadrée par la perpétuelle carte du monde, qu’on peut baliser à loisir, ainsi qu’avec un système de téléportation sur les sanctuaires qui nous sauvent bien du temps. Mais il faut tout de même faire face à quelques nouveautés pour la série, comme les armes destructibles ou encore les pièces d’équipement qui possèdent des capacités et statistiques. Notre inventaire étant assez limité au début, il faudra par exemple faire des choix sur ce qu’on souhaite emporter avec nous.

Il faut dire que les menus rapides pour le choix de notre armement est plutôt simple à comprendre, en plus d’être directement accessible sur la croix de direction. Cela demandera un petit temps d’adaptation afin de s’habituer aux maniements des contrôles, mais rien de bien compliqué et on entre rapidement dans nos pantoufles. En revanche, ce qui peut paraître plus surprenant c’est les phases de combats. Dans Zelda : Breath of the Wild, il n’est pas rare de voir l’écran de Game Over après avoir mal jugé la force ou le nombre d’ennemis qui est en face de nous. Si notre équipement n’est pas à la hauteur, il est parfois nécessaire de faire preuve de ruse ou alors, d’éviter nos adversaires sous peine de passer un mauvais quart d’heure.

Les combats peuvent être très chauds

Proche de la perfection

Il y aurait beaucoup de choses à dire sur Breath of the Wild mais l’essentiel est de savoir qu’on est face à un jeu exigeant mais diablement surprenant. Le seul petit bémol qu’on pourra émettre mais qui ne gâche en rien la découverte, c’est que le jeu n’est pas totalement à la hauteur d’un point de vue technique. La patte graphique est indéniable et plus d’un paysage arrivera à nous charmer, mais c’est un peu moins le cas quand on doit faire face à des problèmes de clipping ou à un affichage du nombre d’image pas seconde qui chute drastiquement quand on traverse des lieux un peu trop dense, comme une forêt ou une plaine remplie de végétation. Mais ces égarements sont largement rattrapés par une ambiance saisissante. En l’absence d’une musique envahissante, on peut vraiment profiter des excellents bruitages du jeu, en plus d’avoir des animations superbement réalisées. Breath of the Wild n’a pas grand-chose à se rapprocher et le peu qu’on pourrait pointer du doigt est largement éclipsé par toutes ses qualités.

L’envie de poser la manette se fait rarement ressentir quand on parcourt Hyrule en compagnie de notre cher Link. Zelda : Breath of the Wild c’est un voyage extraordinaire et qui ne s’arrête jamais. Chaque fois qu’on se dit qu’on devrait peut-être faire une pause, on se rend compte qu’on vient de découvrir un nouveau petit secret ou une énigme à résoudre. On est constamment récompensé pour notre curiosité et chaque petit trésor ou objet qu’on va être amené à découvrir, cela nous renforce dans l’idée qu’il faut continuer notre partie encore un peu. Juste le temps de profiter et de s’imprégner  encore un peu de cette incroyable expérience qui nous se déroule devant nous.

 

En conclusion

On pourrait se contenter de crier au chef d’œuvre, mais ce ne serait pas rendre justice à un jeu qui arrive à renouveler et chambouler les mécaniques qui ont fait le succès de la série. On pourrait parler en long et en large de l’ingéniosité qui se dégage de Breath of the Wild, mais il suffira de prendre une manette entre nos mains et de se lancer dedans pour en juger. Même s’il n’est pas totalement parfait, il faut reconnaître que les équipes de Nintendo nous on livré une petite merveille et qui mérite amplement sa place dans les épisodes emblématiques de la licence The Legend of Zelda. Il serait prétention de parler qu’il s’agit du meilleur jeu de la série, tellement il apporte de nouveautés et de changements dans nos habitudes, mais il faut bien avouer qu’il s’en rapproche de très près.

Par Cédric Fischer

Rédacteur en chef

1 commentaire

  1. Quelle merveilleuse aventure ! J’ai adoré tester ce jeu ! Comme tu l’as dit, il y a tellement d’environnements à explorer et les paysages sont magnifiques. Pour ma part, c’est l’une des meilleures œuvres vidéoludiques sorties sur Nintendo cette année.

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